Cap n Garantir une formation de qualité et qui répond aux besoins de l'économie nationale, constitue la principale préoccupation de la tutelle. L'objectif fixé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014, est d'atteindre le nombre d'un million sept cent mille étudiants à l'horizon 2014. «Nous voulons aussi que ces étudiants soient performants pour le secteur économique à l'issue de leurs cursus», a indiqué ce matin Mustapha Haouchine, directeur de la formation au ministère sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Actuellement, les différentes structures du secteur accueillent 1,2 million d'étudiants. M. Haouchine a, en outre, estimé que la réforme engagée dans le secteur depuis 2004 a contribué à l'amélioration de la qualité de formation dispensée. «Notre système de formation est devenu visible. Au niveau de l'Afrique, nous sommes classés parmi les top cinq en matière d'enseignement supérieur», s'est-il félicité. L'introduction du système Licence-Mastère-Doctorat (LMD) constitue, rappelons-le, le principal pilier de la réforme, un système fondé essentiellement sur une combinaison entre la formation théorique acquise à l'université et des stages pratiques effectués au niveau des entreprises et des administrations. «Les réformes ont pris en charge la problème diplôme-emploi, mais la mission de l'enseignement supérieur est d'aller au-delà de l'emploi, c'est d'assurer l'employabilité de nos diplômés. Le diplômé doit sortir avec des capacités qui lui permettent de prendre en charge son destin professionnel et non de le subir», a expliqué l'invité de la radio nationale. L'employabilité du diplômé universitaire signifie, selon lui, qu'il possède des capacités et des connaissances et peut investir le marché du travail en toute confiance. L'implication de l'entreprise dans le système de formation, même dans la construction des programmes pédagogiques selon les besoins de l'économie nationale, contribue, affirme M. Haouchine, à «une immersion de l'étudiant dans le monde de l'entreprise pour qu'il soit employable dès la fin de son cursus universitaire». Cette option de garantir des stages de formation pratique est incontournable si on veut réellement offrir des chances d'emploi aux diplômés. Toutefois, la fragilité du tissu économique national prive des milliers d'étudiants de bénéficier de stages. Pourtant, un diplôme acquis dans le cadre du système LMD ne peut rien apporter dans la situation actuelle, car la grande majorité des étudiants est contrainte de se contenter d'une formation théorique. Et cela rend difficile leur employabilité car les entreprises exigent des diplômés «opérationnels». Les opérateurs économiques préfèrent recruter des diplômés des grandes écoles privées ayant fait de longs stages pratiques durant leur cursus. Le grand défi de l'université algérienne est, donc, d'assurer des formations pratiques à ce nombre important d'étudiants. A. Haniche