Photo : Sahel Par Amar Rafa Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a réitéré hier son appel pour doter le pays d'un véritable système national d'innovation, devant relier les centres de recherche et leurs laboratoires, d'un côté, aux entreprises économiques, d'un autre, et qui garantit la conversion des produits de recherche en investissements créatifs. Lors de son allocution d'ouverture des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Président a souligné, en outre, la nécessité de «la mise en place de mécanismes adéquats pour encourager et soutenir l'innovation et la création, ainsi que la définition d'une véritable politique de valorisation des résultats de la recherche qui doivent être prioritaires dans la phase à venir, tout autant que l'urgence de développer un système national d'information scientifique et technique, basé sur des banques de données modernes et stratégiques, et qui soit audacieux en matière d'impression et de publications scientifiques spécialisées». Auparavant, le président de la République a estimé que la tenue des assises nationales, pour l'évaluation de la réforme dans le secteur, est «un impératif», en ce sens qu'elles représentent «un espace privilégié qui regroupe la communauté universitaire, les spécialistes et les professionnels des différents secteurs d'activité». Il a ensuite souligné l'importance de l'enseignement supérieur qui est, a-t-il dit, «en mesure de répondre aux exigences et aux attentes de la société grâce à la capacité de ses structures», soulignant toutefois «la nécessité d'articuler la réalisation de ces objectifs autour d'une action soutenue et continue, visant à adapter les offres de formation et les programmes de recherche aux besoins de l'environnement socio-économique». Abordant les réformes engagées dans le secteur de l'enseignement supérieur, le chef de l'Etat a, en rappelant que ces réformes datent de moins de quatre ans, souligné que l'objectif recherché est «d'ouvrir grand la voie à l'étudiant pour qu'il puisse choisir la formation qui s'adapte le mieux à ses aptitudes et qui corresponde à ses ambitions professionnelles». Une réforme qui, a-t-il dit, vise à «conforter la vocation culturelle de l'université à travers la promotion des valeurs universelles de tolérance, de respect de l'autre, de rejet de l'extrémisme et de la violence ainsi que par la propagation de la culture du dialogue et de l'ouverture d'esprit». Le président Bouteflika a estimé en outre que le système Licence-Mastère-Doctorat (LMD), proposé à la faveur de la réforme, «a été conçu par la communauté scientifique pour hisser l'enseignement supérieur dans notre pays au niveau des autres systèmes similaires dans le monde et conférer aux diplômes délivrés par nos universités une meilleure validité sur les plans régional et international». En dressant un bilan positif de la réforme du secteur, le président Bouteflika rappellera que le plan quinquennal 1998-2002 a permis de réaliser nombre d'acquis importants, ajoutant que le nouveau plan quinquennal 2008-2012 vient «consacrer la recherche scientifique et le développement technologique comme une priorité nationale et «traduire la volonté de l'Etat de promouvoir la science et la technique, en leur qualité d'éléments déterminants dans le développement socioéconomique et culturel du pays».