Rencontre n Après avoir été reçu par Mahmoud Abbas, l'émissaire américain rencontre aujourd'hui, jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Ces négociations, dites «de proximité», ont été lancées le 9 mai dans un climat de scepticisme général et doivent durer quatre mois pendant lesquels M. Mitchell effectuera des navettes entre Jérusalem, Ramallah et Washington. Ce jeudi matin, Netanyahu rencontre M. Mitchell et selon la radio militaire israélienne, le Premier ministre israélien a l'intention de présenter une liste de «gestes de bonne volonté» à M. Mitchell. Parmi ces gestes, la libération de détenus palestiniens, le transfert du contrôle de nouveaux secteurs et localités de Cisjordanie à l'Autorité palestinienne, la levée de quelques uns des centaines de barrages routiers de l'armée en Cisjordanie ainsi qu'un feu vert de principe à la construction d'une route de près de 3 km devant relier Ramallah à Rawabi, une ville nouvelle que les Palestiniens veulent ériger dans ce secteur. Toutes ces mesures ne seront toutefois appliquées que progressivement en fonction des progrès réalisés dans les discussions, a ajouté la radio. Selon de hauts responsables cités par la radio publique, M. Netanyahu est favorable à un passage rapide des discussions de «proximité» à des négociations directes, seul moyen selon lui, de parvenir à un accord. La veille, l'émissaire américain a discuté à Ramallah, en Cisjordanie occupée, avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Lors de cette rencontre, M. Abbas a demandé à Mitchell de presser Israël d'arrêter ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, et de «mettre un terme à ses incessantes provocations», selon le chef des négociateurs palestiniens Saëb Erakat. Ce dernier a tenu aussi à préciser que la partie palestinienne «axera ces discussions avec la médiation américaine (dans le cadre des discussions indirectes avec Israël) sur les questions du statut final, en priorité les frontières, puis la sécurité et l'établissement de deux Etats, un palestinien aux frontières de 1967, et un autre israélien. Il ajouté que l'Autorité palestinienne veille à ce que la mission de l'émissaire américain réussisse, souhaitant que ces pourparlers indirects avec Israël, aboutissent à une solution définitive du conflit dans la région. Les Etats-Unis s'efforcent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, gelé depuis décembre 2008. Les pourparlers indirects, à peine commencés, ont achoppé sur le contentieux des colonies, Israël refusant de s'engager à un gel de la colonisation à Al-Qods. R. I. / Agences