Solidarité n Deux partis politiques espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche unie) et l'Union Progrès et Démocratie (UPD), ont dénoncé le «double langage» du gouvernement espagnol. Madrid soutient, d'un côté, le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, et appuie, de l'autre, les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d'une table ronde sur «les solutions politiques pour le Sahara occidental», le député et ancien leader de la Gauche unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l'Espagne dans ce conflit. «Le gouvernement espagnol est passé de l'ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc, en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l'Espagne à l'égard du Sahara occidental», a-t-il souligné. Pour sa part, la député et leader de l'UPD, Rosa Diez, a réaffirmé le soutien de son parti au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, en rappelant notamment les efforts de sa formation politique au niveau du Parlement espagnol pour faire voter une nouvelle loi reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par l'Espagne. Cette ancienne dirigeante du Parti socialiste espagnol, a affirmé que le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui est «l'unique solution au problème sahraoui, conformément au multiples résolutions des Nations unies». Pour elle, le gouvernement espagnol «doit passer des discours aux actes», et pour cela, a-t-elle dit, «il faut instaurer une loi pour que tout exécutif espagnol devrait agir sur des bases définies concernant le Sahara occidental». Tout en affirmant la justesse de la cause sahraouie, Rosa Diez a déploré la faible répercussion de la lutte du peuple sahraoui dans les médias espagnols et exprimé, par ailleurs, la détermination de sa formation politique à «poursuivre la bataille» au niveau du Parlement espagnol pour soutenir la cause sahraouie. Elle a plaidé également pour l'envoi de délégations parlementaires espagnoles dans les territoires sahraouis occupés pour s'informer «in situ» des graves violations des droits de l'homme de la population sahraouie, par le Maroc. De son côté, le président de l'Intergroupe du Parlement basque «Paix et Liberté pour le Sahara occidental» a fait une analyse de la situation actuelle du dossier sahraoui et les perspectives d'une solution, rappelant que le Sahara occidental est un «cas de décolonisation inachevée». Dressant une feuille de route pour le règlement de ce conflit, le député basque a souligné que la solution doit passer par la légalité internationale, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination, le soutien au peuple sahraoui et au Front Polisario et par des pressions sur le Maroc pour l'amener à respecter le droit international. R. I. / Agences