Prévention n L'individualisation du matériel médical (par patient), la formation du personnel et la bonne organisation du travail permettent de lutter contre ces infections. Telles sont quelques unes des recommandations préconisées par des experts et professeurs dans le domaine médical et venus des différents coins du pays et de l'étranger. Dans leurs différentes communications données jeudi passé lors de la 3e journée d'hygiène hospitalière et de lutte contre les infections liées aux soins, organisée par l'établissement public hospitalier de Bologhine, «Ibn-Ziri», à la salle de conférences du palais de la culture à Alger, ces éminents professeurs ont souligné que les opérateurs et les manipulateurs sont potentiellement pourvoyeurs de germes divers et variés. «Certes, les lieux doivent être propres, voire aseptisés, mais les personnes doivent être vigilantes et respectueuses», dira le Pr Kaci Hadjar, président du comité scientifique lors de l'ouverture de cette manifestation pédagogique en remarquant que les infections nosocomiales constituent une réelle préoccupation dans les services de réanimation et de soins intensifs. Présentant les résultats de trois enquêtes dans le service de réanimation chirurgicale du HCA, effectuées entre 2001 et 2009, le Pr Lyes Cherfi a fait savoir que la moitié des infections nosocomiales sont monomicrobiennes et les germes les plus fréquents retrouvés sont : Pseudomonas (29% à 32%) et l'Acinectobacter (26% à 28%). « L'incidence des infections nosocomiales en réanimation chirurgicale du HCA reste trop élevée et dominée par les PNAUM», commente- t-il en indiquant que les germes isolés (Pseudomonas et Acinectobacter) témoignent d'une hygiène défaillante mais peut aussi s'expliquer, dira-t-il, par une prescription immodérée des antibiotiques en amont du service de réanimation. Abordant l'étude faite sur l'incidence des infections nosocomiales en unités de soins intensifs à l'EPH Bologhine (Ibn Ziri) durant l'année 2009, le Dr Tirchi rappelle qu'il a été démontré que les infections liées aux soins posent un énorme problème de santé publique et restent fréquentes en réanimation. De son côté, le Pr Hamidi a indiqué que la fréquence des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique reste élevée dans son service. Intervenant également lors de cette journée pédagogique le Dr Bektache a déduit que l'infection du site opératoire touche particulièrement l'urgence et la maladie néoplasique. Par ailleurs, Mme Razeli (CHUV- Lausanne- Suisse) a donné une communication sur «le rôle de l'infirmier(ère) - expert dans la lutte contre les infections nosocomiales» dans laquelle elle a signifié que la personne qui assume la tâche de l'infirmier doit posséder ou acquérir de nombreuses qualités afin d'être capable de prévenir, reconnaître et agir lors de la survenue de problèmes dans son domaine. Djamal Djenane