Constat n Notre pays est touché par les changements climatiques causés essentiellement par l'émission de gaz à effet de serre, notamment par les pays industrialisés. Le directeur du centre climatologique national, Djamel Boucharef, affirme qu'une étude récente a relevé l'existence des indicateurs confirmant que notre pays subit les conséquences du réchauffement de la planète. «L'étude a démontré qu'il y a une augmentation des températures moyennes de l'ordre de 0.5 à 0.6 degrés au niveau national. Il y a aussi une augmentation des températures maximales et une augmentation des températures minimales, ce qu'on appelle les limites tropicales. Ces dernières années, on a des hivers plus au moins doux et les températures moyennes sont en augmentation», a-t-il expliqué, ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Le même responsable a souligné que les «événements météorologiques extrêmes» observés dernièrement sur les Hauts Plateaux et l'Ouest attestent également de cette situation. Il y a une diminution de précipitations par rapport aux années 1970 et il y a plus d'inondations qui surviennent à la suite de longues périodes de sécheresse, a-t-il encore indiqué. Les indicateurs de changements climatiques sont les mêmes à travers les différents pays du monde et aucun pays ne peut être à l'abri car «l'atmosphère n'a pas de frontière», précise M. Boucharef. Il faut savoir, a-t-il expliqué, que le réchauffement climatique planétaire conduit à l'existence de plus de vapeur dans l'atmosphère, ce qui conduit à des phénomènes météorologiques extrêmes. «La vapeur engendre l'amplification de certains phénomènes tels que les fortes précipitations qui peuvent engendrer des inondations, la sécheresse, les vagues de chaleur», a-t-il insisté. Afin de s'adapter à cette situation, il faudrait, selon lui, prendre deux options essentielles. «Il y a une adaptation à court terme, tout ce qui est relié à ces événements extrêmes par la mise en place d'un système de veille et d'alerte pour les inondations, la sécheresse et les vagues de chaleur. Il y a aussi des systèmes d'adaptation à long terme, consistant à établir des stratégies globales réunissant les effets des changements climatiques et les effets socioéconomiques», a expliqué le même responsable. Des modifications devront être apportées, selon lui, sur la gestion de certains secteurs d'activité afin de réduire les effets du réchauffement climatique. Il a cité notamment le secteur des transports où il faut «favoriser le transport en commun, si on veut réduire l'émission des gaz toxiques polluants». Pour le même responsable, l'Algérie est un pays «très vulnérable» au vu de sa position géographique «parce qu'elle se trouve dans une zone de transition entre le climat tropical et le climat tempéré». L'Office national de météorologie s'apprête à améliorer ses actions de prévisions. « On va acquérir d'ici à la fin de l'année un super-calculateur pour modéliser et affiner nos prévisions météorologiques, avec l'acquisition d'un radar pour la prévision immédiate et prévoir tous les phénomènes extrêmes en un temps très réduit. Dans le domaine des changements climatiques, on a une station de référence mondiale qui se trouve à Tamanrasset chargée de la veille de transfert global. Cette station qui mesure tous les gaz à effet de serre au niveau mondial», a, par ailleurs, indiqué l'invité de la radio nationale. A. H.