Mesures n Conscient de la nécessité d'insuffler du sang neuf au secteur agricole afin de réduire le montant des importations, le gouvernement a décidé de le doter d'un budget de 1 000 milliards de dinars dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Malgré toutes les mesures prises jusque-là par le gouvernement, la facture d'importation des produits alimentaires demeure salée. L'année dernière, l'Algérie en a importé pour 5,4 milliards de dollars. Ce qui est énorme pour un pays «au grand potentiel agricole» comme le nôtre. Les deux tiers de ces importations «sont constituées de céréales et de lait», a indiqué ce matin le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Conscient de la nécessité d'insuffler du sang neuf au secteur agricole afin de réduire le montant des importations, le gouvernement a décidé de le doter d'un budget de 1000 milliards de dinars dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Selon le ministre, 130 milliards de dinars seront octroyés annuellement au soutien des filières stratégiques telles que les céréales, la pomme de terre et le lait. «Le reste de l'enveloppe sera consacré à la lutte contre la désertification, à la protection des bassins versants et au renforcement des capacités techniques des agriculteurs», a-t-il ajouté. De l'avis de M. Benaïssa, «la sécurité alimentaire commence par la protection des meilleures terres». C'est pour cela qu'il a été décidé la création prochaine d'un Office national des terres agricoles qui aura pour mission «d'accompagner les exploitants et les agriculteurs pour travailler de la manière la plus rationnelle possible, de gérer les actes, de contrôler l'exploitation des terres et d'interdire tout détournement de vocation de ces terres». Soulignant qu'il y a 218 000 exploitants qui travaillent dans 100 000 exploitations collectives et individuelles, le premier responsable du secteur de l'agriculture a rappelé que le partenariat étranger n'est pas autorisé dans la concession des terres agricoles. «La concession revient aux nationaux, c'est un bien commun qu'il faut protéger. Cela dit, le partenariat étranger est permis dans les services agricoles», a-t-il affirmé à ce propos.