Résumé de la 11e partie n Comme la magie ne semble pas détourner Omar du projet d'épouser sa cousine, sa mère tente de l'en dissuader. Il se fâche et dit qu'il ne veut plus se marier. Il ne revient pas à midi, et le soir quand il rentre il va directement dans sa chambre. — Allez lui demander de venir prendre un café! dit Fatima à ses filles. Elle feint d'être en colère contre lui et ne veut pas lui parler. Mais Omar repousse ses sœurs. D'ailleurs, il ne tarde pas à sortir de sa chambre… pour s'en aller. — Il n'a pas l'habitude de sortir à cette heure, dit Fatima, inquiète. — Il est fâché, dit Farida. — Eh bien qu'il fasse la tête, dit Fatima, quand ça lui passera, il reviendra à de meilleurs sentiments ! L'heure du souper passe sans qu'il revienne. Fatima est inquiète mais elle ne veut pas le montrer. — Nous allons dîner, dit-elle aux filles. — Sans Omar ! demandent Farida et Amina, en chœur. — Oui, dit Fatima. C'est la première fois, depuis la mort de son mari qu'elles vont dîner sans Omar. Les trois femmes vont d'ailleurs ressentir son absence. C'est à peine si elles touchent à leurs assiettes. — Il est fâché, dit Farida. — Il comptait demander la main de cette fille ce week-end ! dit Amina. — Eh bien, il ne le fera pas, dit Fatima. — C'est déjà, pour moi, une victoire ! — Tu oublies qu'il a dit qu'il ne veut plus se marier ! — Il ne se mariera pas avec Fouzia, mais il n'est pas dit qu'il restera célibataire ! — Ce n'est pas ce que j'ai compris, dit Farida. — Moi non plus, dit Amina. — Eh bien vous comprenez mal, dit Fatima. Moi qui suis sa mère, qui l'ai mis au monde et qui l'ai élevé, je le comprends parfaitement ! Quelques instants après Omar rentre. Il va directement dans sa chambre mais cette fois-ci, Fatima le suit. — Tu ne vas pas continuer à me faire la tête, dit-elle. — Je ne fais pas la tête, dit-il, en évitant de la regarder. — Quoi, dit-elle, tu fuis mon regard ? tu ne veux pas me fixer dans les yeux ? Et elle éclate en larmes. — C'est comme ça que tu me remercies de t'avoir élevé ? de m'être sacrifiée pour toi ? Et elle est secouée par une crise qui la fait trembler comme une feuille. Elle tombe par terre, sans force. — Calme-toi, dit Omar, calme-toi. Il appelle ses sœurs, il va lui chercher un verre d'eau. Fatima pleure toujours. Omar, bouleversé, se jette dans ses bras et lui demande pardon. — Arrête, je ferai ce que tu voudras ! — Mon petit, mon petit, pleure encore Fatima, tu sais que je ne peux vivre sans toi, tu sais que je ne veux que ton bien ! — Pardonne-moi de t'avoir mise dans cet état ! (à suivre...)