Fuite n Entre subterfuges des écoles privées et laxisme des pouvoirs publics, l'arnaque, sous toutes ses formes, bat son plein. Destinés initialement à approfondir les qualifications vu les méthodes d'enseignement dont ils disposent, les moyens utilisés et les spécialités qu'ils proposent, la plupart des établissements privés – censés travailler dans le strict respect des clauses contenues dans le cahier des charges – s'adonne à des pratiques, pour le moins, malhonnêtes. En effet, devant une demande grandissante d'un marché de travail en pleine transformation, certaines écoles de formation privées se sont créé des «formules déloyales» assurant leur «enrichissement». Ainsi, les fameuses «Business School», devant offrir une meilleure formation dans les domaines y relevant, usent de tous les subterfuges pour gagner la confiance des jeunes candidats ou leurs parents qui paient souvent le prix de ces formations à la sueur de leur front. Parfois, au détriment des dépenses ménagères. Ces établissements échappent au contrôle des commissions de wilaya chargées de les suivre dans leur respect des cahiers des charges, notamment les «écoles à spécialités multiples» créées avec un registre du commerce. Du coup, bien que la nomenclature des formations ait agréé des diplômes jusqu'au grade de technicien supérieur, ces écoles proposent des formations de grade supérieur, ingénieur et mastère et cachent à leurs stagiaires que ces formations de ce grade ne sont pas diplomantes. Au-delà du technicien supérieur, le diplôme n'est pas reconnu. Selon le ministère de la Formation professionnelle, plusieurs écoles ont élargi leurs types de formation et ont mis le paquet sur des formations diplomantes de mastère dans plusieurs formations. Il y a même celles qui ont développé des partenariats avec des universités étrangères qui reconnaissent les diplômes fournis par ces établissements privés, qui, toutefois, ne sont ni reconnus par le ministère de la Formation professionnelle ni même agréés par l'Université algérienne. Et c'est là que le bât blesse. Les diplômés de ces écoles ne peuvent ni postuler à des études supérieures dans les universités algériennes pour un doctorat par exemple ni même pour un emploi dans la fonction publique. Selon certains étudiants rencontrés au niveau de certains de ces établissements, «c'est la qualité de la formation qui fait l'attrait de ces écoles». Laquelle qualité ne peut cependant représenter un gage de réussite dans le monde du travail puisque certains diplômés de ces écoles se considèrent comme victimes d'une grande arnaque que «seule une reconnaissance de leurs diplômes par le ministère de tutelle peut réparer». Ceux-ci nous racontent que leurs demandes d'emploi n'aboutissent toujours pas, compte tenu de la valeur de leurs diplômes souvent perçus par les recruteurs comme «un simple bout de papier, rien d'autre !» Pis encore, certaines écoles s'adonnent à de telles pratiques sans même être agréées par l'Etat !