Manifestation n La wilaya de Tizi Ouzou abrite depuis hier la cinquième édition du séminaire national scientifique et technique sur l'environnement. Organisé par la faculté des sciences agronomiques et biologiques de l'université Mouloud-Mammeri, ce séminaire regroupe nombre de chercheurs venus de plusieurs universités du pays. Dans son allocution d'ouverture, Mme Souad Bendjabellah, ministre déléguée à la Recherche scientifique auprès du ministère de l'Enseignement supérieur, rappellera d'abord les efforts engagés pas l'Etat depuis 1996 pour la promotion de la recherche scientifique, et ce, par la mise en place d'un cadre réglementaire et législatif adéquat, d'infrastructures de recherche tels que les labos et des moyens financiers. Sur ce dernier point, elle rappellera que dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014 une enveloppe de pas moins de 100 milliards de dinars a été consacrée à la recherche scientifique. «Aujourd'hui il y a lieu de créer une interface entre les chercheurs et les décideurs», dira-t-elle, estimant nécessaire de créer «un lien entre ceux qui réfléchissent et ceux qui agissent afin de contribuer à la prise en charge des préoccupations de la société, par les acteurs de la vie locale et nationale», et la question environnementale est l'une de ces préoccupations. À propos de ce sujet d'actualité mondiale, Mme Bendjabellah dira que le nombre de projets de recherche sur l'environnement gérés par le ministère de l'Enseignement supérieur est de 150 et autant de projets sont au niveau du ministère de l'Environnement. Sur un autre volet, elle a souligné que même si la dégradation et la pollution de l'environnement ont été causées par les pays développés, «aujourd'hui, nous, pays du Sud, sommes obligés de réfléchir ensemble sur les conséquences que nous n'avons pas engendrées». Et les conséquences sont alarmantes. Selon M. Doufene, de l'université de Tizi Ouzou qui a donné une communication intitulée «Les économistes peuvent-ils sauver l'environnement ?» , à la fin du XXIe siècle, les émissions de CO2 augmenteront de 250%, en 2030 il y aura 4 milliards de personnes touchées par le stress hydrique, ce qui aura des conséquences non seulement sur la production agricole, mais aussi sur les relations diplomatiques. Ce même intervenant a souligné que 80% du couvert forestier originel mondial a été abattu ou dégradé au cours de ces 50 dernières années. Les interventions des scientifiques sur des sujets qui touchent à la question environnementale dans plusieurs régions de notre pays se poursuivront aujourd'hui. Nous y reviendrons.