Un portrait du poète des théologiens et saints savants, cheikh Abdelkader Bentobdji, a été publié cette semaine à Mostaganem par la revue Dahra éditée par la wilaya. Réalisé par l'universitaire Ibtissem Chachou, connue pour ses écrits sur les figures emblématiques de la culture mostaganémoise, ce portrait a été publié à l'occasion du 133e anniversaire de la naissance du poète, né à Mostaganem le 8 mars 1871, dans le quartier mythique de Tigditt. Ce portrait décrit Abdelkader Bentobdji comme «un féru de l'oralité qui a eu l'immense mérite de sauver de l'oubli la mémoire des saints patrons de Mostaganem». Selon Ibtissem Chachou, le cheikh Abdelkader Bentobdji, auquel l'artiste musicien Abdelkader Ghlamallah a consacré deux ouvrages publiés en 1988 et en 1995, intitulés Du Patrimoine musical algérien, a sacralisé les saints savants en islam et notamment Abdelkader el-Djilali, le plus populaire de tous et dont la vie et l'?uvre lui ont inspiré la célèbre qacida Abdelkader ya Boualem reprise par le trio Faudel, Khaled, Taha pour l'ériger, hors des frontières, en tube célèbre sous le titre de 1.2.3 Soleil. L'universitaire souligne, néanmoins, que l'?uvre de Bentobdji est d'une «grande valeur historique et mystique tout en constituant un répertoire de références pour de nombreux chanteurs adeptes du hawzi, du chaâbi et de la musique andalouse». Ces adeptes sont soucieux, ajoute-elle, «de la qualité et de l'authenticité du fond dont ils s'inspirent».