L'attaquant de l'équipe d'Angleterre pourrait être privé de Coupe du monde pour avoir insulté un arbitre lors d'un match amical. Et si Wayne Rooney ne participait pas au Mondial ? C'est une des possibilités à envisager pour Fabio Capello après que son attaquant vedette a insulté un arbitre lors d'un match de préparation face au Platinum Stars (0-3), un club sud-africain. Le buteur de Manchester United a eu un comportement plutôt déplacé, à en croire l'arbitre de la rencontre, Jeff Selogilwe. Des propos relayés par le quotidien britannique The Guardian : «Rooney m'a insulté. Il a dit ''Va te faire foutre'' (Fuck you, Ndlr). C'est un bon joueur quand vous le voyez à la télé, mais sur le terrain, il ne fait qu'insulter l'arbitre». L'arbitre sud-africain paraissait très affecté après la rencontre, et s'inquiétait même pour le joueur durant le Mondial : «S'il insulte un arbitre comme moi, il doit utiliser le même langage avec les autres. Il doit apprendre à se contrôler. Il pourrait se faire expulser durant le Mondial, surtout s'il tient ce genre de propos». Jeff Selogilwe s'est senti floué mais Wayne Rooney a, semble-t-il, su se faire pardonner en lui offrant son maillot à la fin de la rencontre : «Peut-être que les joueurs se sont dit inconsciemment : ''C'est juste un match amical, on peut faire ce que l'on veut, l'arbitre n'est pas professionnel''. J'étais très déçu, car Rooney est mon joueur préféré, et le restera. A la fin du match, il s'est excusé, et m'a offert son maillot». Tout est bien qui finit bien. Sauf si M. Selogilwe décide de faire un rapport pour le moins salé. Les matches amicaux et les matches officiels ne peuvent jumeler les sanctions, sauf s'il y a eu insulte envers l'arbitre. Après avoir perdu Rio Ferdinand sur blessure, ce serait un coup dur pour l'équipe de Fabio Capello. Ferdinand se résout à rentrer à la maison l Le défenseur central de l'Angleterre, Rio Ferdinand a confié hier qu'il avait finalement «accepté» la blessure qui le prive de Coupe du monde et qu'il avait décidé de rentrer au pays après le premier match de ses anciens partenaires contre les Etats-Unis, samedi. «C'est une déception. Mais je l'ai finalement acceptée. La première nuit après la blessure (survenue vendredi) a été plutôt longue, à me répéter ce qui aurait pu se passer et à accepter de ne pas être en mesure de représenter mon pays au Mondial», a expliqué Ferdinand sur la BBC. Hier, le joueur de Manchester United a assisté sur une chaise à l'entraînement de son équipe, dans son camp de Phokeng (nord), le genou gauche immobilisé dans une coque. Désigné capitaine, il s'est blessé vendredi, lors du premier entraînement sud-africain des Anglais, lors d'un choc avec Emile Heskey. Mais Ferdinand a exonéré l'attaquant de toute responsabilité : «C'était un accident. Emile a reçu le ballon, j'ai essayé de le tacler par derrière. Il ne m'a pas vu venir. On a tous les deux perdu l'équilibre et Emile est retombé de tout son poids sur mon genou. Ce n'est pas du tout de sa faute», a-t-il insisté. «Même avant le résultat de la radio, je savais que je ne pourrais pas prendre part au Mondial. J'attendais juste la confirmation», a poursuivi le défenseur. «Je ne vais pas en mourir. Ce n'est pas comme si j'étais condamné à ne plus jamais jouer au football», a poursuivi Ferdinand qui, à 31 ans, voit peut-être s'échapper sa dernière chance de prendre part à une Coupe du monde. Ferdinand rentrera en Angleterre après le match contre les Etats-Unis, mais il n'exclut pas «de revenir plus tard dans le tournoi si (sa) rééducation le permet». Terry-King : le nouveau duo de la charnière centrale l Après le forfait de Rio Ferdinand, John Terry assure qu'il n'aura aucun mal à bâtir une complémentarité en charnière centrale avec Ledley King. Il garde dans son téléphone une photo d'une équipe d'adolescents de l'Essex dans laquelle il évoluait avec King: «Nous sommes restés en contact au fil des ans. La complicité est là». Neuville : «La perte de Rio est très accablante» l Le défenseur de Manchester United, Gary Neuville, a indiqué hier mardi que l'absence du capitaine Rio Ferdinand au Mondial sud-africain pour cause de blessure est «très accablante» pour la sélection d'Angleterre. Le joueur mancunien estime que ce forfait pourrait faire pencher la balance dans la lutte pour la victoire finale. «C'est un véritable coup dur pour l'Angleterre», a-t-il affirmé au Sun. Le latéral droit des Red Devils est aussi revenu sur son cas. «J'ai déjà vécu des moments comme cela. Il faut savoir l'accepter. Rio a de l'expérience, il s'en remettra», a-t-il conclu. Gerrard : «C'est ma dernière chance de gagner la Coupe du monde» l A quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde, Steven Gerrard fait l'objet d'une intense spéculation concernant un possible transfert au Real Madrid. Mais le capitaine des Reds, qui a appris le départ de Rafael Benitez, ne veut que se concentrer sur la Coupe du monde. Le premier match face aux USA le samedi 12 juin prochain, donnera un premier élément de réponse au sujet du capitaine des Reds. D'autant plus qu'il n'a pas caché qu'il souhaite plus que tout remporter la Coupe du monde. «Nous devons aborder ce tournoi comme si c'était notre dernière Coupe du monde. Pour moi, de toute façon, c'est sans doute ma dernière chance de pouvoir la gagner ou au moins y briller», a-t-il déclaré sur la BBC. Il a encore en mémoire un Mondial 2006 en Allemagne durant lequel il est passé un peu au travers. Il faut dire qu'à cette époque déjà, il faisait l'objet d'un intérêt prononcé de la part de l'Inter Milan, du Real Madrid et du Chelsea de José Mourinho. Capello, l'homme qui sait mener l'équipe à la victoire l L'entraîneur italien de l'équipe d'Angleterre n'est pas un tendre mais il sait comme personne mener une équipe à la victoire. Portrait. Fabio Capello est un grand fan de Wassily Kandinsky depuis des années. Kandinsky n'est pas, faut-il le préciser, une valeur montante du football slovène, mais un peintre russe et un théoricien de l'art des années 1920 qui a participé à la création de la mythique école d'architecture du Bauhaus. D'une certaine manière, l'image d'esthète de Fabio Capello ne colle pas vraiment avec celle qui lui colle à la peau et qui font de lui un «meneur d'hommes» et un «manageur de managers». Mais, comme pour le Bauhaus où tout était affaire de forme, de gagner sa place et de savoir pourquoi telle chose était placée à tel endroit, la méthode Fabio Capello est un art bien particulier. Tout le reste n'est que poudre aux yeux inutile, qu'il vaut mieux enlever et jeter à la poubelle. Dans le même esprit que le Bauhaus, le sélectionneur italien de l'Angleterre a bâti l'équipe d'Angleterre, sans incohérence, toute en intégrité et avec peu de frime. La place à vie de David Beckham en équipe nationale a été le premier signe d'esbroufe à disparaître. Bien qu'étant, où ayant été, un talisman flashy pour l'équipe, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas gagné sa place (blessures mises à part). Son état de forme ne suivait clairement pas les niveaux attendus par Fabio Capello. En matière de poudre aux yeux, la cible suivante de l'entraîneur italien fut John Terry dont les exploits sexuels extra-matrimoniaux avaient éclaboussé les pages des tabloïds il y a quelques mois. Il fut immédiatement déchu de son poste de capitaine et son titre inamovible dans la sélection en défense parut soudain bien fragile. Du point de vue de Fabio Capello, le rôle d'un footballeur est de jouer au foot et tout ce qui nuit à cela doit être impitoyablement écarté. Et il faut bien reconnaître que cette méthode est nécessaire à n'importe quelle équipe qui veut avoir le plus petit espoir de remporter cette Coupe du monde. Zoff : «Il réussirait n'importe où, il est très fort» l Champion du Monde en 1982 avec l'Italie, Dino Zoff est le vainqueur le plus âgé de cette compétition. Il est également considéré comme un des meilleurs gardiens de tous les temps. Après une petite carrière d'entraîneur, Zoff fait partie des observateurs les plus écoutés du foot italien. Et forcément, l'ancien portier de la Juventus Turin voit l'Italie réussir un bon Mondial. Plus surprenant, il se déclare être un fan de Fabio Capello. «Il n'y a pas qu'un favori. Je dirais l'Italie, le Brésil, l'Argentine et l'Angleterre. L'Angleterre est très forte physiquement, ils font partie des concurrents au titre. Et il y a mon compatriote Fabio Capello à la tête de cette sélection. Il réussirait n'importe où, il est très fort», indique Zoff à La Gazzetta dello Sport... Pour Zoff, tant qu'un Italien gagne, tout va pour le mieux