Constat n Les contrôles effectués ces dernières années, notamment à partir de 2002, ont montré que le nombre d'enfants travaillant en Algérie dans le cadre d'une relation de travail est très infime. Intervenant en marge d'une rencontre organisée hier à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, le secrétaire général du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale a indiqué que l'Algérie, de par ses obligations internationales, a procédé à la ratification des conventions 182 et 138. La première concerne le travail des enfants et l'autre l'âge légal du travail. «Toutes les enquêtes et investigations effectuées au niveau du territoire national font ressortir que le travail des enfants est quasi inexistant dans notre pays», a affirmé Mohamed Khiat. Selon lui, les contrôles effectués ces dernières années, notamment à partir de 2002, ont montré que le nombre des enfants travaillant dans le secteur économique dans le cadre d'une relation de travail est très infime, 0,56% en 2002, 0,54% en 2004 et 0,17% en 2008. En outre, ce taux est en régression depuis 2002. «Notre code du travail date de 1990, actuellement nous sommes en train de finaliser un nouveau projet qui a été discuté avec l'ensemble des parties concernées», a indiqué M. Khiat. Il est important de rappeler que l'âge légal de travail en Algérie est supérieur à celui exigé par les conventions internationales. En effet, alors que les conventions internationales fixent cet âge à 14 et 15 ans, chez nous il est de 16 ans. Ainsi, les employeurs n'ont pas le droit de recruter des mineurs âgés entre 16 et 18 ans qui ne présentent pas une autorisation signée par le tuteur légal. «Dans le cadre de la nouvelle loi sur le travail qui est en voie d'achèvement, il est prévu de définir certaines spécialités dangereuses qui seront exclues des fonctions que peuvent remplir les enfants. En outre, il est également prévu de durcir les sanctions à l'encontre des employeurs qui exploitent les enfants. Interrogé sur les enfants vendeurs de pain, de tabac et autres sur les autoroutes et dans les marchés, il a indiqué que dans ce cas il n'y a pas de relation de travail. «Cette question mérite d'être posée en présence des familles, car elle a un aspect qui n'a absolument rien à voir avec la réglementation du travail», a dit M Khiat. «Dans une relation de travail, il y a un employeur et un employé, et ce n'est pas le cas ici», a-t-il ajouté. Pour résoudre cette question, il y a une approche avec les autres départements ministériels qui ont en charge la protection sociale et la famille et qui interviennent soit à titre individuel direct de par leurs attributions, soit dans le cadre de la commission intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants. Plus de 14% des travailleurs non déclarés n Le sous-directeur de l'Inspection générale du travail, Rabah Mekhazni, a indiqué dans une déclaration à l'APS, en marge des travaux de cette rencontre, que le taux des travailleurs non déclarés au niveau de la sécurité sociale était de 14,20% en 2009 en Algérie. Il a précisé à ce propos, que les services de l'IGT ont effectué 10 282 visites d'inspection en 2009 sur des lieux de travail employant 62 507 personnes salariées. Un total de 8 880 travailleurs non affiliés à la sécurité sociale a été dénombré. M. Mekhazni a ajouté, par ailleurs, que le phénomène des travailleurs non déclarés touche en premier lieu le secteur privé dont le bâtiment, les travaux publics et les services.