La Coupe du monde-2010 vient à peine de débuter que la FIFA lorgne déjà sur les prochains rendez-vous de 2014 au Brésil, mais surtout 2018 et 2022, deux éditions qui seront attribuées dès le 2 décembre prochain. Etant devenue une grosse affaire économique, la Coupe du monde de la FIFA, qui devrait générer des recettes de plus de 3 milliards d'euros, se programme à l'avance, avec un double objectif : donner du temps aux pays organisateurs de bien se préparer, d'autant que le cahier des charges est devenu très exigeant, mais aussi permettre à l'institution du football international de renflouer ses caisses en vendant les droits TV et tout ce qui va avec. Et selon le Français Jérôme Valcke, secrétaire de la FIFA depuis 2007, le tournoi de 2018 devrait revenir à un pays européen, c'est le vœu du comité exécutif de cette instance, mais aussi des associations du Vieux Continent. Quant à 2022, le dossier du Qatar paraît de plus en plus intéressant puisque ce sera le premier pays arabe qui organisera ce rendez-vous planétaire et l'on aura ainsi respecter le système tournant avec le retour de la compétition en Asie après l'édition de 2002 qui a eu lieu au Japon et en Corée. Dans les coulisses du 60e congrès de la FIFA, qui s'est déroulé jeudi à Johannesburg, soit la veille du coup d'envoi du Mondial sud-africain, les choses se sont réglées d'elles-mêmes, surtout après l'annonce du bilan financier qui dépasse, pour la première fois, la barre du milliard de dollars pour l'année 2009, soit près de 850 millions d'euros pour un résultat net qui frôle les 160 millions d'euros. Et à un an des élections, où Josep Sepp Blatter se présente déjà comme seul candidat à sa propre succession pour un quatrième mandat, les 208 associations que renferme la FIFA seront arrosées chacune d'un cadeau de 50 millions de dollars (41 millions d'euros). Reste l'ambition de Blatter de décrocher un jour le prix Nobel de la Paix, après avoir permis à l'Afrique d'organiser son premier Mondial tout en se lançant dans les projets «1Goal» destiné aux 75 millions d'enfants non scolarisés à travers la planète. Tout est apparemment bien ficelé dans le meilleur des mondes pour permettre à la FIFA de poursuivre sa marche, dominant des institutions comme le CIO (Comité international olympique) et même l'ONU. Mais bon, l'on aura l'occasion de disserter sur le revers de la médaille, lors de nos prochaines chroniques, pour dire que tout n'est pas forcément beau dans le meilleur des mondes.