Certes, beaucoup de voix du Vieux Continent se sont élevées pour critiquer l'octroi de la Coupe du monde de foot à l'Afrique du Sud car, à leur avis, le pays de Mandela n'a ni l'image de l'Afrique, ni les moyens financiers, matériels, humains pour organiser une compétition d'une telle dimension. Ils ont omis que l'Afrique du Sud est à même d'organiser cette épreuve la plus médiatisée de toutes les compétitions sportives (davantage que les jeux olympiques, il faut le savoir). Certes, il aurait fallu faire le choix d'un pays d'Afrique centrale afin de respecter l'appellation «Afrique» ; cependant, quelle nation d'Afrique aurait prétendu à sa dotation d'organisation ? Pas plus qu'aucun pays d'Afrique du Nord n'a les compétences, l'infrastructure et les finances pour se prévaloir de réussir un tel défi (quand bien même une nation du Maghreb se serait bornée à prétendre être en mesure de garantir la bonne organisation de ladite épreuves. Elles peuvent tout juste organiser des Championnats du monde de handball comme la Tunisie en 2004, ou des championnats du monde de Volley-ball, d'escrime ou de sports équestres. Depuis 34 ans, il y a toujours eu un candidat africain à l'organisation de la Coupe du monde. Le Maroc, le Nigeria, l'Egypte et puis l'Afrique du Sud. Mais à chaque fois, ils perdaient. La FIFA, à sa tête Joseph Blatter, devait faire quelque chose pour le continent africain, et c'est pourquoi, elle a mis le système de rotation entre continents. Sans le système de rotation, l'Afrique n'aurait jamais eu la Coupe du monde Sans la FIFA, l'Afrique n'aurait jamais eu la Coupe du monde. Trop de membres et de nations européennes surtout, ne font pas confiance à l'Afrique. Le continent noir a pourtant tellement donné, et produit des talents qui ont permis à ces nations très critiques de remporter ce titre majeur, à l'image de Zidane et autres. C'est surtout les partenaires économiques qui ont eu peur, les médias télévisés aussi, mais ils seront là en 2010. Ce n'est que justice et, enfin, la FIFA a réparé sa faute, en prenant une responsabilité morale : celle d'octroyer la Coupe du monde aux Africains. En parlant de la Coupe du monde, et, au vu de l'organisation ayant entouré la Coupe des Confédérations, l'Afrique du Sud a, semble-t-il, gagné son pari. Dans moins d'une année, le monde entier découvrira que l'Afrique peut être à la hauteur d'un tel événement. Les matches se sont déroulés dans de très bonnes conditions, toujours à l'heure et sans le moindre incident. Il reste, certes, des aspects à améliorer, mais la FIFA a été très satisfaite de ce qu'elle a vu. Il était temps pour l'Afrique d'organiser le plus grand événement footballistique mondial, l'Afrique du Sud est, actuellement, le pays du continent qui est le plus à même d'abriter un événement d'une telle envergure. Depuis plusieurs années, des joueurs africains de classe mondiale font les beaux joueurs de clubs européens, remportant plusieurs compétitions prestigieuses de clubs. De surcroît, les sélections africaines sont désormais respectées et craintes au niveau international, particulièrement lors des phases finales de Coupe du monde. C'est très flatteur, mais il fallait encore plus. Il était nécessaire de démontrer que l'Afrique est capable de concurrencer l'Europe et l'Amérique non seulement sur le plan du jeu, mais aussi sur celui de l'organisation. L'Afrique doit prendre conscience de ses capacités et ne plus se contenter d'observer le monde se faire. Il faut qu'elle participe activement aux différentes évolutions. Organiser une phase finale de Coupe du monde en est une, il faut que l'Afrique y soit cette fois-ci grandement impliquée. Mais, il n'est guère facile de convaincre la FIFA d'accepter une candidature africaine. C'est très dur de convaincre les sceptiques, même si l'on est animé d'une grande foi. Ou en étant convaincu, il est difficile de transmettre cette conviction à la FIFA. Il ne faut surtout pas faire dans l'angélisme et il faut reconnaître l'incapacité de certains pays d'Afrique, et leurs problèmes, lorsqu' il s'agit d'organiser ou participer aux joutes africaines. Ces derniers confirment leur participation pour ensuite faire faux bond sans prendre la bonne habitude, d'avertir les comités d'organisation, laissant ceux-ci en proie au doute, et aux calculs En ce qui concerne la billetterie, que ce soit pour le prix ou le nombre de places, le marché a été parfaitement identifié. Les billets achetés par des compagnies et non utilisés posent un problème puisque cela aboutit à des sièges vides. Pour les médias, pour les supporters, le système a été réétudié. D'autant que, lors de la Coupe du monde, il y aura beaucoup plus d'étrangers. Les médias ont réfléchi à un système de navette, avec des horaires adaptés aux besoins des journalistes. Cela implique aussi la sécurité, il faut travailler avec la police et d'autres ressources si nécessaire. La question de la sécurité, centrale pour les organisateurs, les participants et les médias avant l'épreuve, a été, semble-t-il, bien gérée. La police et le gouvernement doivent s'entraider pour assurer la sécurité des présents et éviter les situations iniques, autour du stade en particulier. La Coupe du monde nécessite au moins 55 000 chambres pour l'accueil. Pour les supporters, ils veulent un endroit sûr, avec une salle de bains et de quoi dormir, pas nécessairement un 4 étoiles. Il faut trouver des solutions pour que les fans puissent accéder à de tels types de logements. Abolition du principe de rotation de l'organisation de la Coupe du monde Le Brésil a été désigné pays organisateur de la Coupe du monde 2014 à l'issue d'une réunion de son comité exécutif qui s'est tenue à Zurich en Suisse. Le Brésil, cinq fois champion du monde (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002) était le seul candidat. Déjà organisateur de la Coupe du monde en 1950, ce pays devient ainsi le cinquième pays à accueillir la plus grande compétition de football pour la deuxième fois avec le Mexique (1970 et 1986), la France (1938 et 1998), l'Allemagne (1974 et 2006) et l'Italie (1934 et 1990). Le principe de rotation jusque-là en vigueur a rendu ce choix facile. Après l'Afrique en 2010, le tour revenait à l'Amérique du Sud qui a présenté un seul candidat. Cependant, à partir de l'édition 2018, le processus de candidature sera de nouveau ouvert à tous. Le comité exécutif de la FIFA a décidé à l'unanimité d'abolir le principe de rotation de l'organisation de la Coupe du monde masculine mis en place en 2000. En revanche, les continents des associations hôtes des deux prochaines éditions (Afrique et Amérique du Sud) n'ont pas le droit de présenter des candidatures. Pour la Coupe du monde 2018, toutes les associations d'Asie, d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes, d'Océanie et d'Europe peuvent postuler. Le Comité exécutif s'est clairement exprimé en faveur d'une candidature illimitée car une véritable compétition est aussi dans l'intérêt de la FIFA. La décision concernant l'exclusion des associations des deux continents organisateurs des prochaines éditions nécessitera un amendement des statuts de la FIFA lors du Congrès de 2011. «Le principe de rotation a rempli son rôle et permis que notre compétition-phare soit attribuée pour la première fois à l'Afrique», a déclaré Joseph Blatter, président de la FIFA. A court terme, la Fédération internationale porte son attention sur la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. La FIFA a également octroyé l'organisation de la Coupe du monde féminine de 2011 à l'Allemagne qui était en course avec le Canada. Mais le monde sait désormais que l'Afrique du Sud est capable d'organiser une telle compétition. Les équipes qui ont participé à la Coupe des confédérations, ont toutes dit être très satisfaites en termes d'hôtel, d'organisation et d'accueil de la population. Or les joueurs sont les meilleurs ambassadeurs de la Coupe du monde. C'est donc très positif, même si nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire. La Coupe du monde 2010, comme chacun le sait, sera accueillie par l'Afrique du Sud. Histoire de montrer à la planète football que tout sera fin prêt en juin prochain. Le président du comité d'organisation du Mondial 2010 s'est voulu rassurant en déclarant que tout sera fin prêt 6 mois avant le début de la compétition footballistique, que ce soit les stades, les aéroports ou encore l'infrastructure hôtelière. A. R.