Constat n L'Algérie a fourni beaucoup d'efforts pour réduire le taux de mortalité infantile, mais le chemin est encore long. «Les unités de maternité seront dotées de services de néonatalogie avant la fin de l'année en cours pour permettre une meilleure prise en charge des nouveau-nés et de leurs mères», a annoncé hier le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière Djamal Ould Abbès lors d'une rencontre consacrée aux objectifs du millénaire pour le développement et aux efforts en matière de réduction de la mortalité infantile. Le ministre a, par ailleurs, annoncé la réalisation de 20 hôpitaux mère-enfant ainsi que 24 écoles paramédicales dans le cadre du programme quinquennal. «Les moyens humains, financiers et la volonté politique existent pour assurer une bonne prise en charge des patients», a ajouté M. Ould Abbes. Le Pr Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au Centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha a indiqué qu'au total 833 057 naissances ont été enregistrées en 2008, dont 817 000 naissances vivantes. L'Algérie a fourni beaucoup d'efforts pour réduire le taux de mortalité infantile qui est passé de169 décès sur 1000 naissances en 1962 à 30 décès sur 1000 naissances en 2008. Ce taux est, d'une manière générale, élevé dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, toutefois, certaines wilayas du Nord enregistrent aussi un taux élevé, alors qu'elles disposent de tous les moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour assurer une bonne prise en charge des nouveau-nés. Interrogé sur les solutions pour réduire ce phénomène, le Pr Lebane a souligné que cela dépend des soins prodigués aux mères et aux nouveau-nés. «Il faudrait que les structures affectées à l'activité néonatalogique soient contiguës à celles affectées à l'activité obstétrique, lutter contre l'asphyxie périnatale lors des accouchements, prendre en charge les prématurés et mettre en place des programmes spécifiques aux douze wilayas qui enregistrent un taux de mortalité infantile élevé, notamment Naâma, Tiaret, Ouargla, Béchar», a indiqué le Pr Lebane. Abordant la question de l'humanisation de l'accueil et de la prise en charge des malades au niveau des hôpitaux, M. Ould Abbes a expliqué qu'il a donné des instructions fermes dans ce sens. «Les médecins, infirmiers et autre personnel travaillant au sein des hôpitaux doivent très bien accueillir les patients, ceux qui ne veulent pas le faire qu'ils changent de métier», a déclaré M. Ould Abbès. «Je serai impitoyable avec ceux qui ne réservent pas un bon accueil aux patients ou qui ne les respectent pas», a-t-il averti.