Résumé de la 23e partie n Fatima prépare avec soin les fiançailles de son fils. Elle ne pense plus à rejeter la femme qu'il a choisie ! La fiancée trône sur une sorte d'estrade qu'on a recouverte d'un tapis. Elle est merveilleusement belle dans sa robe rose à dentelles. Sa coiffure, bien soignée, est surmontée d'une couronne qui lui donne l'air d'une princesse, et ses joues, aussi rouges que les roses qu'elle tient à la main, sont comme des pommes vermeilles ! Omar, vêtu d'un costume noir, est également éblouissant et il sourit, heureux. Fatima qui va et vient, discute avec les invités en veillant à répondre à leurs félicitations. On sert des limonades et des gâteaux, on écoute de la musique, de jeunes filles improvisent des danses. On fait entrer la pièce montée sur un chariot : elle est si belle que les invités se mettent à applaudir et à crier : «Vive les fiancés !» On la conduit jusqu'à l'estrade. Les gens se précipitent. On entoure les fiancés qui s'apprêtent à découper le gâteau. Omar prend un couteau et le tend à Fouzia. — A toi l'honneur, dit-il. La jeune fille tend la main. il est si occupé qu'il ne remarque pas sa pâleur soudaine. — coupe, dit-il. Mais au lieu de couper, Fouzia laisse tomber le couteau. Elle porte la main au front, pousse un grand cri et tombe, prise de convulsions violentes. — Ma fille ! crie Fatma, sa mère. — Fouzia ! hurle Omar. Il se précipite, suivi par d'autres personnes. Fouzia, la tête renversée, la bouche pleine de bave, continue à trembler de tout son corps, comme si elle recevait une décharge électrique. — Reculez, reculez, dit Omar, laissez-la respirer ! Le père de la jeune fille cherche un téléphone pour appeler une ambulance. — C'est un malaise, dit-il. Fatima et ses deux filles sont, elles, interdites. — Mon Dieu, mon Dieu. — Ce n'est qu'un malaise, dit encore Tahar cette fois à l'adresse de Fatima. — mon oncle, dit celle-ci, elle est habituée à faire des malaises… Des malaises de ce genre ? — Bien sûr que non, dit Tahar, il faut appeler un médecin ! Et ils s'en vont. — Mon Dieu, dit de nouveau Fatima. — Ce n'est pas normal, dit Nadia, ce n'est pas la première fois qu'elle doit faire ça. — Chut, tais-toi, dit Amina. — pourquoi me taire ? dit Nadia, on nous a trompés ! Elle pousse sa mère du coude. — Parle, réagis ! Mais Fatima est incapable de dire quoi que ce soit. (à suivre...)