Résumé de la 1re partie n Kenza se marie. Chez la coiffeuse, elle obtient l'autorisation de téléphoner. Elle appelle Hakim... Elle est merveilleusement belle. Elle trône, comme une reine des Mille et Une Nuits, sur l'estrade surélevée de la salle des fêtes. Une salle encore plus luxueuse que celle des fiançailles. Les femmes se succèdent pour lui faire la bise et la féliciter. «Kenza, quelle chance tu as de faire un si beau mariage !» ; «Kenza nous t'envions !» ; «Sois heureuse !» Samir arrive, il rejoint sa femme et prend place sur un autre fauteuil, à ses côtés. On applaudit le couple, les flashs des appareils photo crépitent, les caméras filment... — Tu es heureuse ? demande à voix basse Samir. — Oui, dit-elle. — Alors pourquoi ne souris-tu pas ? Elle esquisse un sourire. Samir est content. — Je t'aime comme ça ! Puis, c'est le défilé des toilettes : deux cousines l'emmènent dans une cabine mitoyenne où elle se change. Chaque robe portée provoque un tonnerre d'applaudissements. C'est ensuite le repas : chorbas, rôtis, salades. Pour une fois, ce n'est pas le sempiternel couscous... Après le repas, on ouvre le bal : danses frénétiques, sous la musique tonitruante des disc-jockeys. Kenza est comme étourdie par les lumières, les cris et les rires des convives, elle a mal à la tête. Sa mère vient vers elle. — Tu es pâle, lui dit-elle. — J'ai mal, dit-elle. On a prévu de l'aspirine, mais les comprimés ne lui font rien. — Je veux rentrer ! — Encore un peu de patience, le chauffeur va venir vous prendre, ton mari et toi, à l'hôtel ! Le plus bel hôtel de la ville ! — Je veux rentrer à la maison, aller dormir dans ma chambre ! — Kenza, tu es folle ! — Non, maman s'il te plaît, demande qu'on reporte le mariage à demain, dis que je suis malade, mourante même ! — Tu vas me rendre folle ! — S'il te plaît ! — Si tu continues, je vais appeler ton père et ton frère ! Tu veux provoquer un scandale ! — Je t'assure que je suis malade ! — Viens, je t'emmène dans la cabine où tu te changes, tu t'y reposeras un peu ! Elle dit quelque chose à Fatima, la femme de l'oncle Boualem et ensemble, elles l'accompagnent dans la cabine. — Repose-toi un peu... — Le chauffeur ne vient que dans une demi-heure, dit Fatima. (à suivre...)