Résumé de la 11e partie n Kenza se fiance. L'oncle a loué une grande salle. La jeune fille, magnifiquement habillée et parée de bijoux, est merveilleusement belle. Un concert de klaxons annonce l'arrivée du fiancé et de ses proches. Dès qu'ils apparaissent dans la grande salle, les femmes poussent des youyous stridents. Des fillettes vêtues de robes blanches et des garçonnets en costume et nœud papillon les accueillent en leur jetant des pétales de roses. — Bienvenue au fiancé ! Bienvenue au fiancé ! Boualem et Fatima montent aussitôt sur l'estrade où se trouve Kenza et la prennent dans leurs bras. — Tu es belle comme une fleur ! dit Boualem. Les convives se lèvent et se massent devant l'estrade : — Vive la fiancée ! Vive la fiancée ! — Et le fiancé ? crie Boualem. — Vive le fiancé ! Le pauvre Samir, plus frêle et plus laid que jamais, baisse les yeux, honteux. Il a revêtu un beau costume d'alpaga qui, bien que fait sur mesure, semble trop grand pour lui. Son visage en lame de couteau fait de la peine à voir, ses yeux globuleux semblent vouloir sortir de leurs orbites. Boualem fait signe aux compagnons du jeune homme. — Il a honte, faites-le monter, qu'il s'assoie avec sa fiancée ! On l'aide à monter : la foule des convives est compacte, c'est à peine si on peut bouger. — Assois-toi à côté de ta fiancée, dit Boualem à son fils. Samir obéit. — Nous pouvons redescendre maintenant ? Il fait oui de la tête. Des applaudissements éclatent. Ce n'est pas le fiancé qu'on acclame mais une magnifique et gigantesque pièce montée que les pâtissiers apportent sur un chariot. Boualem et Slimane vont à leur rencontre. Kenza et Samir se retrouvent seuls. — Bonjour, dit le jeune homme. Kenza ne répond pas et Samir n'insiste pas. Quelques minutes après, la foule se tourne de nouveau vers eux. La pièce montée est hissée sur l'estrade sur laquelle montent également les parents des fiancés, ainsi Fouad et Nadjiba, le frère et la sœur de la fiancée. C'est la cérémonie du découpage du gâteau. Kenza tient le couteau tandis que Samir, tremblant de tout ses membres, l'aide à découper la première tranche. Il lui en met un morceau dans la bouche et elle en fait de même. — La bise ! La bise ! crient les jeunes gens en bas de l'estrade. Samir, poussé par son père et sa mère, se penche vers Kenza qui lui tend la joue. Il y dépose un baiser furtif et attend celui de sa fiancée. La jeune fille se rappelle la recommandation de sa mère elle avance les lèvres et effleure la joue de Samir. Elle pense aussitôt à Hakim et murmure : «Pardon !» (à suivre...)