Option Avec le démarrage des deux centres (sur quatre) de formation pour jeunes footballeurs de Aïn Benian et Ouargla, l?Algérie du football se lance dans une nouvelle expérience. Une nouvelle ère. Après que les clubs ont échoué dans leur tentative de prendre en charge ce volet qu?est la formation, mis à part quelques cas très rares (OMR par exemple), c?est l?Etat, à travers l?Infs/STS et la FAF, qui en fait, aujourd?hui, son cheval de bataille pour l?avenir. Mûrement réfléchi durant quelques années par la DTN du temps de Zouba puis aujourd?hui Saâdane, ce projet a enfin pris forme avec des adaptations spécifiques au contexte de notre football. Sachant que dans des clubs les déperditions sont énormes et que la politique du vedettariat l?a toujours emporté sur celle des jeunes, malgré la résistance de certains dirigeants et techniciens, les concepteurs de la formation à l?algérienne veulent créer un réceptacle de talents et de joueurs d?avenir qui seront pris en charge sur le budget de l?Etat. Des superviseurs sont dépêchés à travers le pays pour dénicher les perles rares. Des tournois cycliques de sélection sont organisés sur le plan régional (quatre au total) permettant de retenir des jeunes déjà signataires d?une licence dans un club pour poursuivre une formation relevée, selon des méthodes modernes, dispensée par des cadres spécialisés et ce, sur la base d?une méthodologie arrêtée par la DTN. Le département de la formation, confié à Boualem Laroum (ex-joueur du CRB et de la JSK, magistère en sport), est derrière ce grand chantier qui permet à plusieurs cadres et techniciens algériens de mettre en valeur leur savoir-faire et leurs compétences. Autrefois habituée à s?articuler autour des joueurs du cru renforcés par quelques professionnels, l?équipe nationale s?est finalement ouverte aux enfants de l?émigration et aux expatriés en grand nombre. La dernière CAN en est le parfait témoin : lors du premier match contre le Cameroun, deux joueurs seulement (Gaouaoui et Aribi), issus du championnat national, sont alignés d?entrée. Ce qui prouve que pour rivaliser avec le haut niveau et les mastodontes africains, il faut des joueurs bien préparés et du même gabarit. C?est ce retard dans la formation constaté par la DTN que les responsables algériens veulent rattraper à travers des centres implantés aux quatre coins du pays. Les joueurs, issus de ces centres, pourront évoluer dans des grands clubs ou postuler à une carrière professionnelle et donner à l?équipe nationale un coup de main.