La récupération annuelle de la moitié de ce volume en déperdition par les systèmes d'épuration ou de l'assainissement, pourra arranger pas mal de choses sur le plan social et économique. Plus de 400 millions de mètres cubes d'eau s'évaporent dans la nature en polluant l'environnement et les zones du littoral chaque année, a déclaré, lundi, M. Boudjenane Nasr-eddine, chef du département de l'hydraulique de la faculté d'architecture et de génie civil, lors de l'ouverture de la 5ème rencontre nationale sur la situation de l'eau en Algérie. L'orateur à indiqué qu'au cours de cette rencontre scientifique traditionnelle, organisée par son département à l'occasion de la journée mondiale de l'eau qui est célébrée cette année sous le signe de l'assainissement et de l'épuration de l'eau, que la récupération annuelle de la moitié de ce volume en déperdition par les systèmes d'épuration ou de l'assainissement, pourra arranger pas mal de choses sur le plan social et économique. Les volumes qui seront traités, a-t-il rappelé, pourront être affectés par exemple au secteur de l'agriculture. Manque de maintenance Ils vont engendrer des gains en eau potable qui serviront à l'alimentation des populations et à alléger notamment la crise de l'eau que vivent certaines régions de l'Ouest du pays en raison des effets de la sécheresse. L'on saura par exemple que les ressources souterraines qui s'élèvent pour les régions du Nord du pays à 19 milliards de mètres cubes d'eau en moyenne, sont exploitées jusqu'à leur limite. Selon une communication d'un groupe d'enseignants du département de l'hydraulique, les capacités de recyclage des eaux usées sont pratiquement nulles. Selon des techniciens chargés du contrôle technique des ouvrages hydrauliques, plus de 80% des stations d'épuration sont actuellement en panne, par manque de maintenance de leurs équipements. Toujours dans le domaine du traitement de l‘eau et des différentes techniques utilisées, Mme Laoufi Safia, ingénieur, a présenté une communication qui a traité de la désinfection de l'eau par le galet de Chlore. Il s'agit d'un nouveau produit, économique tant sur le plan de son utilisation que de l'hygiène, qui remplace la brique poreuse utilisée depuis la nuit des temps dans le processus du traitement des eaux de puits, des réservoirs ou des bâches d'eau. L'utilisation à partir de cette année du galet de Chlore a donné des résultas encourageants pour certains bureaux d'hygiènes des communes qui ont opté pour ce produit.