"Abonnés" Plus de 7 000 citoyens reçoivent de l?eau sans la payer. L?eau ne sera jamais plus chère, du moins pour les ménages algériens, c?est ce qu?a déclaré M. Boumediene Mâamar, dans une entrevue qu?il a accordée, ce lundi à la Chaîne 3. «Une étude est en cours, elle sera finalisée à la fin du mois d?août. Elle définira les grands consommateurs du précieux liquide, en l?occurrence les administrations, les commerces, les bureaux, les industriels et le secteur du tourisme. L?eau ne sera jamais plus chère pour les ménages algériens, seuls les grands consommateurs sont concernés par cette nouvelle application qui sera appliquée graduellement.» Évoquant les dernières coupures d?eau enregistrées dans plusieurs communes de la capitale, M. Mâamar Boumediene a expliqué que ces dernières sont dues à la «casse» de certaines «grosses» canalisations. «Ce sont de vieux conduits ? celui d?Alger a près de 80 ans ? qui ne répondent plus aux normes requises. Nous avons 80 équipes qui veillent actuellement à la réparation et à la réhabilitation des conduits défectueux dans un délai de 24 à 36 heures. Mais il faut préciser que, souvent, ce délai n?est pas respecté. En effet, nos équipes interviennent sur plusieurs sites ; ce qui n?est pas facile à gérer. Dans ces cas, les grandes canalisations sont prioritaires.» Dans ce cadre, plusieurs projets de réhabilitation seront relancés d?ici à 2004 dans 33 wilayas, notamment à Alger, l?Ouest, l?Oranie, Constantine, Jijel? L?état actuel du réseau de distribution étant lamentable, l?Algérie perd selon M. Mâamar l?équivalent de deux barrages en eau potable ; ce qui est énorme et très conséquent. Par ailleurs, selon ce responsable, les ressources de l?ADE sont insuffisantes, car reposant sur le paiement des redevances. Cet argent permet de payer toutes les charges de l?entreprise, dont les 22 000 travailleurs qu?elle compte. Près de 7000 citoyens reçoivent de l?eau sans la payer, ce sont des «abonnés anonymes». Cependant, l?ADE a équipé pas moins de 48 laboratoires, dont des laboratoires ambulants, afin de veiller à la qualité de l?eau. M. Mâamar reste affirmatif en déclarant qu?aucun cas de choléra ou de fièvre typhoïde n?a été déclaré jusque-là, au niveau du territoire.