Résumé de la 32e partie n Aïcha est chargée de trouver l'énigme que le roi a posée à son père. Ce n'est qu'au dernier moment qu'elle croit avoir trouvé la réponse. Ses sœurs continuent : — Elle ment, elle ment ! — Elle ne fait que retenir père, les soldats vont venir le chercher ! — Ils nous tueraient peut-être avec lui ! Mais Aïcha insiste. — Père, j'ai trouvé la réponse à l'énigme du roi... Le chaouch qui a toujours eu confiance en sa fille sourit. — Donne-la moi, ma fille ! — Je ne la dirai qu'à toi... Ainsi, le roi l'entendra de ta bouche ! Elle l'emmène dans la cour de la maison et lui souffle à l'oreille la réponse à l'énigme. — Tu me sauves la vie ! dit le chaouch. — Dans la maison, ses sœurs prennent la mouche. — Aïcha ne veut pas que nous entendions sa réponse ! — Elle a raison, dit leur mère. Vous n'avez pas arrêté de vous moquer d'elle et de la critiquer ! Le chaouch, lui, tout content d'avoir la réponse à l'énigme, a pris, accompagné de ses deux fils, le chemin du souk. Une grande foule s'est rassemblée sur la place du marché. On attend l'arrivée du roi et on voit le chaouch arriver. Dès qu'ils l'aperçoivent, les gens se mettent à chuchoter : — Celui-là, il vient pour mourir ! — Le roi a promis de lui faire couper la tête s'il ne trouve pas de réponse à son énigme ! Certains se réjouissent. — Nous allons assister à une exécution ! Le chaouch, sans se laisser intimider par ces propos, attend tranquillement l'arrivée du roi. Celui-ci ne tarde pas à apparaître, comme toujours, escorté de ses soldats. Il cherche dans la foule le chaouch et l'aperçoit. — Approche, lui dit-il. Le chaouch approche. Ce n'est plus le misérable homme, terrorisé, qui tremblait de tout son corps. — Alors, tu ne trembles plus ? — Non, majesté… Mais le roi ne veut pas perdre de temps en palabres. — Alors, demande-t-il, as-tu une réponse à mon énigme ? Le chaouch s'incline respectueusement et dit : — Oui, Votre Majesté… Alors, presse-toi de la donner ! — Votre Majesté, l'animal dont vous avez parlé n'est autre que l'homme : quand il est encore au sein de sa mère, il se marche à quatre pattes, plus grand, il marche sur ses deux pieds, jusqu'à la vieillesse, puis, courbé par l'âge, il doit s'appuyer sur une canne pour se déplacer, la canne lui servant de troisième jambe ! Le visage du souverain s'illumine d'un large sourire. (à suivre...)