Les célébrations après la qualification du Chili vendredi pour les 8es de finale du Mondial-2010 de football ont dégénéré dans tout le pays, où la police a annoncé hier 388 arrestations, dont 200 à Santiago. Dans la capitale, environ 50 000 personnes s'étaient réunies sur la place d'Italie, au cœur de la ville, pour suivre le dernier match de groupe du Chili contre l'Espagne. Mais, à l'heure où la place devait être rendue à la circulation, des échauffourées ont éclaté, et la police, qui avait posté 1400 hommes aux alentours, est intervenue pour évacuer les fêtards. Cinq personnes ont été touchées à l'arme blanche dans des heurts entre fans, et deux policiers ont été légèrement blessés lors de l'évacuation. Les deux précédents matches du Chili avaient déjà donné lieu à des débordements. Au total, 81 personnes avaient été arrêtées le 16 juin après la victoire sur le Honduras (1-0) et le succès face à la Suisse (1-0) le 21 avait abouti à 135 arrestations, avec douze policiers blessés. Obama promet un échange de maillots au président du Ghana l Le président américain Barack Obama et son homologue ghanéen John Atta-Mills se sont promis mutuellement hier samedi d'échanger le maillot de leur équipe respective, dans un communiqué diffusé avant le coup d'envoi du 8e de finale entre leurs deux pays au Mondial-2010. Les deux présidents «ont décidé d'un commun accord d'échanger le maillot de leur équipe lors de leur prochaine rencontre, dans un esprit de camaraderie et d'esprit sportif qu'ils espèrent voir sur le terrain», indique un communiqué de la présidence américaine, diffusé juste avant le début de la rencontre. Les deux dirigeants réaffirment également «les liens étroits entre leurs deux populations et pays, y compris une passion commune pour le football», poursuit le communiqué. Uruguay : la qualification fêtée sur des airs de carnaval l Le populaire centre culturel du Mercado del Puerto, en liesse au rythme des tambours et des cris de «Soy celeste» («je suis céleste») : la capitale uruguayenne Montevideo avait des airs de carnaval hier samedi pour fêter la qualification de l'Uruguay en quart de finale du Mondial-2010. «Merci les gars de nous offrir cette joie», s'exclame Marcelo sans perdre le rythme de ses percussions sur son Chico, un des trois tambours qui composent le candombe, un genre musical d'origine africaine apparu à Montevideo au XVIIIe siècle. Outre les centaines de personnes qui se sont rassemblées au centre culturel et gastronomique qu'est le Mercado del Puerto, l'euphorie généralisée a gagné la principale avenue de la capitale uruguayenne, où des embouteillages colorés se sont formés. «Suarez et Forlan sont les meilleurs, avec eux on peut devenir champions» du monde, assure Mathias, un garçon de neuf ans affublé du maillot de l'Ajax Amsterdam où évolue Luis Suarez. A quelques pâtés de maison de là, une pluie de serpentins et de petits papiers tombent des balcons du centre historique de la ville. Sur internet, la presse locale se fait également l'écho de l'exploit de son équipe. «Gigantesque Celeste : en quart !», titre El Pais dans son édition en ligne. Pour observa.com «Le rêve continue». Queiroz : «Le meilleur Portugal est encore à venir» l Le sélectionneur lusitanien Carlos Queiroz a assuré hier samedi que «le meilleur Portugal était encore à venir», et que son équipe avait «50% de chances» de se qualifier lors du 8e de finale contre l'Espagne mardi. «Nous devons désormais nous pencher sur tous les détails avec rigueur et prendre les bonnes décisions, a-t-il dit. Le plus important, c'est de voir s'il est possible d'avoir un Portugal égal à lui-même, qui se dépasse. Je suis sûr que le meilleur Portugal est encore à venir.» «Maintenant, tous les adversaires sont difficiles et tous ont 50% de chances (de se qualifier), a-t-il ajouté. Quel que soit le terrain où se joue un match à élimination directe, les chances sont les mêmes, parce que ce sont des matches passionnés, très tendus, où on n'a pas droit à l'erreur.» «Les 8es de finale n'ont qu'une caractéristique : c'est tout pour le vainqueur, rien pour le perdant», a observé Queiroz. «Nous sommes prêts à tout donner sur le terrain, parce que nous n'avons qu'une chose à l'esprit, c'est prolonger notre présence dans cette Coupe du monde», a-t-il dit. Javier Aguirre (sélectionneur du Mexique) : «Beaucoup nous donnent pour morts» l Le sélectionneur du Mexique Javier Aguirre a assuré hier samedi que beaucoup «donnent pour morts» ses joueurs avant même le 8e de finale du Mondial les opposant à l'Argentine aujourd'hui, mais qu'ils allaient «essayer de briser l'euphorie (argentine) et les paris». «Nous ne sommes pas favoris. On va voir si en 90 minutes on peut changer le cours de l'histoire. Il y a quatre ans, ça ne nous avait pas souri. Il faut essayer de briser l'euphorie (argentine) et les paris. On va essayer de vaincre les statistiques. Personne ne mise un peso sur notre avenir. Beaucoup nous donnent pour morts, on va voir. Sur les quatre dernières Coupes du monde, le Mexique a été éliminé, c'est logique que le peuple mexicain soit pessimiste, ça ne me dérange pas», a déclaré Javier Aguirre. «On est deux équipes qui veulent passer en quarts. J'insiste sur le fait qu'ils sont grands favoris. On va voir sur le terrain. Mes gars ont envie, faim, ils n'ont pas peur du succès, ils n'ont pas de complexe et n'ont pas peur. On va se battre. Messi, oui, c'est le meilleur du monde, mais on va voir si on peut le contrôler, si on en est capables», a-t-il ajouté. «Ah, il te manque un bouton là sur la veste !» L'attaquant suisse Alexander Frei à un journaliste qui lui demandait comment il allait encaisser les critiques sur l'élimination. «C'est à double tranchant. Parce que si je les arrête tous, ça va ruiner la confiance de nos tireurs.» Le gardien anglais David James a répondu par une pirouette à la question de savoir s'il s'entraînait aux tirs au but. «On a connu un début difficile le 11 juin en termes de transports (...) mais c'est réglé. Si l'organisation reste au niveau d'aujourd'hui jusqu'au 11 juillet, nous pourrons dire que c'est un Mondial parfait.» Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa «On est en grande forme, c'est vrai. J'ai 23 joueurs à disposition et je cherche mon équipe de gala, mon équipe de luxe, car c'est ce que l'Argentine mérite.» Le sélectionneur argentin Diego Maradona l Trahison. Diego Maradona n'a pas apprécié que son compatriote Ricardo La Volpe, ancien sélectionneur du Mexique (2002-2006), souhaite la victoire des Mexicains contre les Argentins aujourd'hui. «Quand un pays vous a donné du travail et de quoi manger, vous ne pouvez pas dire cela. Il est allé trop loin, c'est presque de la trahison», a regretté le sélectionneur argentin. l Premiers supporteurs. Les brasseurs allemands croisent les doigts pour que l'Allemagne franchisse encore quelques tours. L'enjeu ? 200 millions de litres de bière supplémentaires vendus lorsque la Mannschaft va en finale. l Puni. Le Néerlandais Khalid Boulahrouz a été puni, hier, samedi, à l'entraînement pour s'être rasé. Avec plusieurs équipiers, «Boula» avait en effet promis de se laisser pousser la barbe tant que les Pays-Bas resteraient invaincus. Mais, irrité par les poils, il a mis fin à la grève du rasoir. l Anglophobie. Le quotidien populaire Bild dans son édition d'hier porte la rivalité entre l'Allemagne et l'Angleterre sur le terrain linguistique. «Nous mettons les Anglais à la porte dès aujourd'hui», claironne le journal dans un coin de sa «Une» en certifiant que son édition d'hier samedi est 100% sans anglicismes. l Gazouillis. Le site de micro-blog Twitter a annoncé avoir atteint un niveau de «tweets» record jeudi à la fin du match Japon-Danemark (3-1), avec 3 283 messages par seconde. C'est plus que les 3 085 «tweets» par seconde envoyés lorsque les Lakers ont remporté le championnat de NBA la semaine dernière. En temps normal, la moyenne tourne autour des 750 messages par seconde.
