Prévision n Le président du Comité interprofessionnel de la filière dattes a indiqué que le premier objectif de ce comité est d'intensifier les exportations de ce fruit pour atteindre 60 000 tonnes d'ici à 2014. «Cet objectif est à notre portée, pourvu que des améliorations soient apportées aux différentes chaînes de production, notamment le transport, l'organisation et la lutte phytosanitaire», a indiqué Salim Hadoud lors de la première réunion du comité. Sur une production globale de 586 000 tonnes, l'Algérie a exporté 12 000 tonnes de dattes en 2009 pour 20 millions de dollars. Lors de son intervention, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, qui a présidé la réunion, a réaffirmé la nécessité de réactiver et de développer cette filière que les pouvoirs publics ont placée parmi les dix filières stratégiques, vu son importance économique ainsi que son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire. Rachid Benaïssa a rappelé dans ce contexte que les pouvoirs publics ont pris une série de mesures pour relancer la phoeniciculture, à travers notamment le prêt saisonnier Rfig, ainsi qu'à travers un soutien total de 120 milliards de dinars qui lui est accordé chaque année. Cependant, M. Benaïssa a expliqué que ce soutien financier ne doit être qu'un moyen pour atteindre les objectifs et non pas une fin en soi. A cet effet, il dira que les vrais agriculteurs affrontent leurs problèmes et font des efforts pour réaliser de bons résultats, et c'est justement cette frange d'agriculteurs, ajoute-t-il, qui méritent d'être soutenus. Les différents intervenants venus de Biskra, d'El-Oued, de Ouargla et d'Adrar notamment, ont exposé les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, particulièrement le manque de plastique qui sert à couvrir les dattes, le transport, le stockage, la lutte contre le bouferoua et d'autres problèmes liés à l'encadrement des agriculteurs. Sur un autre volet, le président du comité interprofessionnel des dattes a mis en exergue la nécessité de faire connaître tous les produits algériens sur le marché international, par la publicité et non pas se contenter du label Deglet nour. «Outre cette dernière variété (Deglet nour), cultivée en grande partie dans la wilaya de Biskra, nous disposons d'autres variétés de bonne qualité qui peuvent être exportées et qui sont prisées dans plusieurs pays», a souligné M. Hadoud. Interrogé sur la flambée des prix sur le marché national de ce fruit très prisé par les Algériens, particulièrement durant le ramadan, il a indiqué qu'elle est due notamment aux dégâts engendrés par les maladies affectant la datte (bouferoua) et aux fortes pluies survenues en 2009 dans la wilaya de Biskra d'où proviennent 50% de la quantité des dattes écoulées sur le marché national en plus de la spéculation. A noter que l'Algérie est classée 2e producteur de dattes au monde avec plus de 900 variétés et 28e exportateur. n Pour le quinquennat 2010/2014, les efforts doivent porter sur le renforcement de la dynamique pour l'organisation de la filière, la poursuite des efforts engagés pour la protection phytosanitaire, l'amélioration des techniques d'irrigation ainsi que la maîtrise de la conservation de la datte pour occuper une place plus importante sur le marché international.