Dimension n S'il y a un ancien joueur bien placé pour donner son avis sur la finale de la Coupe du monde entre les Pays-Bas et l'Espagne, c'est bien Johan Cruyff. L'ancien international néerlandais (48 sélections, 33 buts), triple Ballon d'Or France Football lorsqu'il jouait à l'Ajax (1971, 1973, 1974), a aussi été sacré champion d'Espagne en 1974 avec le FC Barcelone, dont il a ensuite longtemps été un conseiller très spécial. Et pour lui, pas de doute : l'Espagne a les armes pour décrocher son premier titre de champion du monde. «C'est une finale, et en finale, tout peut se passer, assure-t-il dans les colonnes de Marca. L'Espagne a plus de qualité que les Pays-Bas, mais aussi plus de pression. Or, je pense que si les Espagnols tiennent le ballon, ils auront tout pour gagner. Ce sont les favoris», poursuit Cruyff, qui verra le match avec des «amis néerlandais et espagnols». «D'ailleurs, je me sens privilégié parce que quel que soit le résultat, je me sentirai gagnant». Depuis le temps, il se sent forcément un peu Espagnol. «Logiquement, je suis censé être pour la Hollande, Mais depuis le temps que je suis au Barça je serais aussi fier et content que l'Espagne gagne», ajoute encore Cruyff, finaliste malheureux en 1974 et 1978 avec les Pays-Bas. Avant de se livrer à une analyse plus pointue du style espagnol. «L'Espagne est plus brésilienne que le Brésil lui-même. Depuis l'Euro 2008, cette équipe joue si bien que toutes les autres veulent la copier. C'est important aussi pour les enfants de voir une sélection comme ça ; la défense est aussi importante dans son succès. Ne penser qu'à gagner n'est jamais bon», juge Cruyff, qui ne tarit par ailleurs pas d'éloges sur... le gardien des Pays-Bas ! «Une des clés de la Hollande, en plus de Robben et Sneijder qui font un grand tournoi, c'est son gardien. Stekelenburg les a sauvés je ne sais combien de fois depuis le début du tournoi», rappelle-t-il, avant de conclure sur d'autres éloges, mais concernant les deux hommes clés de la réussite espagnole, selon lui : Del Bosque et Xavi. «Del Bosque est un seigneur et un vrai bonhomme, dans tous les sens du terme : avec la presse, dans ce qu'il dit et ce qu'il fait, sur le banc... il tient bien la situation (...) Que l'Espagne gagne ou perde la finale, Xavi devra quant à lui être sacré meilleur joueur du Mondial».