Andres Iniesta a enlevé son maillot après son but victorieux contre les Pays-Bas pour dévoiler un t-shirt rendant hommage à Dani Jarque, un joueur de Barcelone mort en août 2009. « Dani Jarque siempre con nosotros » (Dani Jarque toujours avec nous), avait écrit Iniesta sur son t-shirt. « Je voulais, comme mes coéquipiers, faire en sorte que Dani soit avec nous. Nous voulions lui rendre hommage et pensions que c'était le meilleur moment pour le faire », a expliqué Iniesta, par ailleurs élu meilleur joueur de la finale. Jeune espoir de l'Espanyol Barcelone, l'autre club de la grande ville catalane, Jarque avait été international moins de 21 ans, avant d'être fauché par une crise cardiaque l'an dernier pendant la préparation d'avant-saison avec son club. Une semaine après son décès, Cesc Fabregas, qui avait joué avec Jarque en moins de 21 ans, lui avait également dédié un but qu'il avait marqué avec son club anglais d'Arsenal. Un trophée bien sécurisé l Un individu a pénétré sur la pelouse du stade de Soccer City, à Johannesburg, et a tenté de s'approcher de la Coupe du monde de football, hier avant le coup d'envoi de la finale avant d'être plaqué au sol par le service d'ordre. Il arborait un bonnet de la couleur de l'Espagne avec lequel il a tenté de coiffer le trophée. Sept membres de sécurité l'ont plaqué au sol et évacué. Cet incident, qui a été retransmis à la télévision, est survenu juste avant l'entrée des équipes sur le terrain, après que l'Italien Fabio Cannavaro, capitaine des champions du monde en titre, eut déposé le trophée de la Coupe du monde sur son socle. Zapatero : «J'ai souffert comme rarement» l Le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré hier avoir «souffert comme rarement» pendant la finale remportée par l'Espagne. «Je suis heureux et ému. Cela a été un match épique. J'ai souffert comme rarement. Mais Iniesta (l'auteur du but de la victoire, ndlr) a été spectaculaire», a déclaré M. Zapatero à la radio privée Cadena Ser. «J'étais convaincu que nous allions gagner. Mais c'est vrai qu'ils ont essayé de détruire notre jeu en jouant avec pas mal d'agressivité. Nous le méritions, nous avons lutté jusqu'au bout », a-t-il commenté. M. Zapatero s'est réjoui de cette victoire qui « va nous donner de l'estime de (nous-mêmes), de la confiance, sans aucun doute. Nous allons nous lever avec force », a-t-il assuré. «En sports, nous sommes au sommet, et le succès d'aujourd'hui est la consécration. Tant de générations, depuis que je suis tout petit, ont espéré gagner un Mondial. Et enfin, enfin, c'est arrivé. C'était le moment, nous le méritions», a-t-il ajouté. S'adressant en direct au père d'Iniesta, il lui a dit : «Vous pouvez être fier d'avoir un fils comme le vôtre. Je me suis senti énormément orgueilleux de la façon dont Iniesta a défendu les couleurs de l'Espagne. Comme joueur et comme personne, il n'y a pas mieux. Nous le garderons dans nos mémoires.» La lune a éclipsé le soleil et la finale…l La lune a non seulement éclipsé totalement le soleil, mais aussi la finale du Mondial hier dans le Pacifique Sud, où la Polynésie française et l'île de Pâques ont été envahies de touristes venus assister au spectacle. La nuit est tombée en plein jour à 18H15 GMT dans une zone inhabitée de l'océan Pacifique, à environ 700 km au sud-est du Tonga. Le cône d'ombre lunaire a ensuite plongé dans l'obscurité un étroit couloir de 11.000 km de longueur traversant le Pacifique Sud. Sa course s'est achevée à 20H52 GMT, juste avant la tombée de la nuit, en Patagonie argentine (sud). Les Tahitiens ont pour la plupart quitté leurs téléviseurs pendant environ quatre minutes pour observer le phénomène, avant de retourner regarder la finale de la Coupe du monde diffusée à la même heure. Sur l'île de Pâques, les 4.000 habitants et les tout aussi nombreux astronomes et touristes de passage ont finalement profité pleinement du spectacle. « C'était comme être dans un stade de nuit, avec la lumière artificielle. On avait l'impression d'être dans une pièce obscure avec une ampoule de 10 watts », a déclaré un fonctionnaire municipal. « Cela a commencé avec l'ombre. Le ciel était parfaitement bleu avec beaucoup de vent qui chassait les nuages (...) Tout le monde applaudissait. On a même vu un objet lumineux près d'ici et les gens ont commencé à dire que c'était sûrement un OVNI », a-t-il ajouté. 75 000 personnes rassemblées à Barcelone l Quelque 75.000 personne étaient rassemblées hier soir à Barcelone devant des écrans géants installés Plaza de Espana pour regarder la finale a déclaré un porte-parole de la municipalité catalane. L'avenue de la Reine Maria Cristina, qui communique avec la place, au centre de la ville, était envahie d'un public majoritairement jeune et enthousiaste, avec notamment beaucoup de touristes. Une fois n'est pas coutume dans la capitale catalane, des drapeaux espagnols sont apparus aux fenêtres. Mais on reste loin de la marée de bannières catalanes (elles aussi rouge et jaune) de l'énorme manifestation de samedi à Barcelone pour la défense de l'autonomie régionale. Paul Le poulpe est aussi champion du monde ! l Paul le Poulpe est devenu en quelques semaines une célébrité mondiale pour sa science des pronostics sportifs, qui lui a permis d'annoncer la victoire de l'Espagne en finale. « Paul le poulpe », interrogé d'abord sur les résultats de la seule équipe d'Allemagne, a donné huit fois de suite le nom du vainqueur d'une rencontre, sans jamais commettre une seule erreur. Mathématiquement, il avait une chance sur 356 de réussir huit pronostics justes consécutifs. Après avoir donné le résultat correct des sept matches de l'Allemagne, le devin poulpe a donc été interrogé sur le résultat de la finale, selon la méthode habituelle : deux boîtes sont placées au fond de son aquarium, chacune portant le drapeau d'une des deux équipes. Au fond des boîtes, une friandise pour poulpe (une moule). Devant les caméras du monde entier, le poulpe avait donc choisi la moule dans la boîte «espagnole». Auparavant, il avait donné l'Allemagne gagnante de tous ses matches, sauf contre la Serbie en phase de poule et contre l'Espagne en demi-finale. Les deux seuls matches que les Allemands ont effectivement perdu. Le gouvernement espagnol s'était dit « inquiet » jeudi pour la santé de Paul. «Je suis inquiet pour le poulpe ... je suis en train de penser à lui envoyer une équipe de protection», avait plaisanté M. Zapatero après la victoire espagnole contre l'Allemagne.