L'Espagne a remporté, dimanche, la Coupe du monde de football, pour la première fois de son histoire, en s'imposant face aux Pays-Bas sur la plus petite des marges au terme des prolongations. Pour plus d'un, c'est la victoire du «beau football» pratiqué par la «Roja» depuis quelques années déjà. Et aucune équipe, à partir des huitièmes de finale, n'a pu résister à la «furia» des «matadors» comme on les appelle. Un titre qui couronne plusieurs années de travail. Il est sans rappeler qu'Inesta et ses coéquipiers ont remporté, il y a deux ans, la Coupe d'Europe des nations. En final, ils avaient battu l'Allemagne par un but à zéro. Cette même sélection qu'ils ont tenue en échec, en demi-finales de la Coupe du monde sur le même score. Face aux Pays-Bas, la mission n'était pas simple. Les Néerlandais, dont certains joueurs disposent de capacités techniques impressionnantes, à l'image de Robben, ont failli même surprendre les Espagnols. Cela, même si, durant la majeure partie de la rencontre, ils étaient forcés, par le jeu de l'Espagne, à se recroqueviller derrière en usant seulement par des contre-attaques. Finalement, la persévérance espagnole a payé à quelques minutes de la fin des prolongations puisque le talentueux Iniesta réussit à inscrire le seul but de la rencontre. Aussitôt le match terminé, des milliers d'Espagnols sont sortis dans les rues des différentes villes pour exprimer leur joie. Pour la logique instaurée par l'ancien sélectionneur Luis Aragones, qui avait remporté l'Euro 2008, et son successeur Vicente del Bosque, l'actuel, il est question de garder le ballon au maximum pour pouvoir marquer des buts. Un jeu qui «repose sur des passes courtes en un minimum de touches de balle, sur fond de maîtrise technique permettant une possession hégémonique du ballon», expliquent les spécialistes. Face à la «Roja», aucune équipe n'est en mesure d'avoir un taux de possession de ballon supérieur. «A défaut de puissance physique, nous avons décidé que les joueurs tiendraient le ballon», avait expliqué Aragones. Un jeu surnommé depuis quelques années «tiqui-taca» et qui ressemble au football barcelonais, le club le plus représenté au sein de la sélection. En tout cas, pour les amoureux du beau football, l'Espagne est la sélection qui fournit le mieux ce genre de spectacle. La victoire des Iniesta, Xavi, Villa, Casillas et les autres n'était que méritée. A. A. Le t-shirt d'Iniesta, hommage à un compatriote décédé Andres Iniesta a enlevé son maillot après son but victorieux contre les Pays-Bas, dimanche (1-0, a.p.) en finale de la Coupe du monde, pour dévoiler un t-shirt rendant hommage à Dani Jarque, un joueur de Barcelone mort en août 2009. «Dani Jarque siempre con nosotros» (Dani Jarque toujours avec nous), avait écrit Iniesta sur son t-shirt. «Je voulais, comme mes coéquipiers, faire en sorte que Dani soit avec nous. Nous voulions lui rendre hommage et pensions que c'était le meilleur moment pour le faire», a expliqué Iniesta, par ailleurs élu meilleur joueur de la finale. Jeune espoir de l'Espanyol Barcelone, l'autre club de la grande ville catalane, Jarque avait été international des moins de 21 ans, avant d'être fauché par une crise cardiaque l'an dernier pendant la préparation d'avant-saison avec son club. Une prime de 23,7 millions d'euros pour l'Espagne L'Espagne empochera une prime de 23,7 millions d'euros pour son titre du Champion du monde 2010 remporté grâce à sa victoire contre les Pays-Bas (1-0 a.p.), dimanche soir à Johannesburg (Afrique du Sud), a indiqué la Fédération internationale de football (FIFA). Les Pays-Bas, finalistes malheureux pour la troisième fois de leur histoire (74, 78 et 2010) vont se consoler avec les 19 millions d'euros de primes attribués par la FIFA pour la place de vice-champion du monde. Quant à l'Allemagne et l'Uruguay, battus en demi-finales, ils touchent chacun 15,8 millions d'euros. Les 16 équipes éliminées au premier tour, dont l'Algérie touchent un chèque de 6,3 millions d'euros chacun. Répartition des primes versées par la FIFA : Vainqueur (23,7 millions d'euros) Espagne Finaliste (19 millions d'euros) Pays-Bas Battus en demi-finales (15,8 millions d'euros chacun) Allemagne et Uruguay Battus en quarts de finale (14,2 millions d'euros chacun) Argentine, Brésil, Ghana, Paraguay Battus en huitièmes de finale (7,1 millions d'euros chacun) Chili, Angleterre, Japon, Mexique, Portugal, Slovaquie, Corée du Sud, Etats-Unis Eliminés au premier tour (6,3 millions d'euros chacun) Algérie, Australie, Cameroun, Danemark, France, Grèce, Honduras, Italie, Côte d'Ivoire, Nouvelle-Zélande, Nigeria, Corée du Nord, Serbie, Slovénie, Afrique du Sud, Suisse.