Refuge n La source de Aïn Sidi-Othmane à Béni-Abbes (au sud de Béchar), avec sa piscine, est devenue, en cette période estivale, un endroit qui fait la joie des jeunes. Cet espace naturel, très prisé par les jeunes de cette région, située au centre du grand erg occidental, est localisé au milieu de l'une des plus importantes palmeraies du sud-ouest du pays. Avec l'éloignement de cette région de la côte et la chaleur insoutenable durant cette période estivale, il est devenu, avec le temps, un véritable lieu de loisirs et de repos pour les jeunes qui s'adonnent à la natation durant toute la journée. Cet endroit de rêve est aussi une destination privilégiée des touristes et des familles qui viennent, en cette période estivale, y trouver un peu de repos après le coucher de soleil et bénéficier ainsi de la fraîcheur des lieux irrigués, depuis des siècles, par la même source à l'origine de la palmeraie de Béni-Abbes. La naissance d'Aïn Sidi Othmane a eu lieu, selon différentes sources orales, vers le VIe siècle de l'hégire. Venu d'Orient, Sidi Othmane campa avec son compagnon, durant trois jours, près de la colline de Hmama, située à proximité de l'actuelle piscine. Il enfonça son bâton dans le sol et ordonna à son compagnon de ne le retirer qu'après sa mort. Son compagnon exauça le vœu de Sidi Othmane et retira le bâton du sol, laissant, à cet instant, jaillir l'eau qui donna naissance à la source de Beni-Abbes. A ce jour, elle coule encore. La piscine de Beni-Abbes est alimentée, été comme hiver, par cette source, dont l'eau est de qualité supérieure, selon les analyses. Elle mérite, estiment des responsables d'associations locales, d'être «réhabilitée et équipée en commodités pour devenir un véritable lieu de villégiature, notamment pour les personnes n'ayant pas les moyens de s'offrir un séjour en bord de mer». «Il serait intéressant de voir des bungalows et autres structures d'accueil réalisés à proximité de cet espace naturel», souligne un membre de l'association El-Kheima qui active dans le domaine de la promotion touristique de la région. Aïn Sidi-Othmane, contribue aussi, dans une large mesure, à l'alimentation en eau potable des habitants de Béni-Abbes, avec son débit de 33 l/s. Elle passe, de ce fait, pour être «l'une des richesses naturelles de notre commune, qui est disposée à encourager des investisseurs publics ou privés pour la réalisation de projets touristiques en ce lieu féerique», indique un membre de l'APC de Beni-Abbès.