Violence n L'Iran a accusé ce samedi les pays occidentaux et Israël d'être derrière le double attentat suicide qui a fait 27 morts jeudi dernier dans le sud-est du pays. «Les responsables de ce crime ont été entraînés et équipés hors des frontières et ils sont ensuite venus en Iran», a déclaré le vice-ministre de l'Intérieur, Ali Abdollahi, dans des propos diffusés ce samedi sur le site internet de la télévision d'Etat. «Cet acte terroriste aveugle a été perpétré par les mercenaires du monde arrogant», terminologie qui désigne les puissances occidentales, a-t-il dit. Ces accusations tombent en dépit des fermes condamnations des attaques par l'Union européenne et les Etats-Unis. «Ceux qui ont planifié ce crime et équipé ceux qui l'ont perpétré doivent avoir conscience qu'ils sont tenus pour responsables», a ajouté M. Abdollahi, exhortant l'Afghanistan et le Pakistan voisins à «surveiller leurs frontières». Le ministre de l'Intérieur, Mostafa Mohammad Najjar, a, pour sa part, accusé ce samedi Israël, ennemi juré de la République islamique. «Les actes terroristes des sionistes ont un certain nombre d'objectifs, dont celui de créer des divisions entre les chiites et les sunnites», a déclaré M. Najjar, cité par l'agence Isna. Il a ajouté que les services de renseignement iraniens et l'appareil de sécurité avaient «la situation en main». Téhéran accuse régulièrement le Joundallah d'être entraîné et équipé par les services de renseignement américains, israéliens et britanniques mais aussi pakistanais dans le but de déstabiliser le pouvoir central iranien. Les capitales occidentales, dont Washington, ont condamné le double attentat, mais le responsable du bureau politique des Gardiens de la Révolution, Yadollah Javani, avait fait état, hier, (vendredi), de leur possible implication. «On ne peut pas exclure l'intervention directe de l'Amérique, des sionistes ou d'autres pays occidentaux dans les explosions», avait-il affirmé. Ce samedi, la foule s'est rassemblée à Zahedan pour assister aux obsèques des victimes. Réunis devant la mosquée Jamia, ils devaient se rendre en procession jusqu'au principal cimetière. «Ceux qui ont commis ces actes terroristes ne sont ni chiites ni sunnites», indiquait une banderole, alors que la foule chantait «Mort aux terroristes», a rapporté l'agence officielle Irna. Pour rappel, l'attaque de jeudi, qui a également fait plus de 250 blessés, a visé la mosquée Jamia, à Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan. Elle a été revendiquée par le groupe sunnite extrémiste Joundallah, qui a affirmé avoir voulu frapper les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime. Les rebelles du Joundallah, en lutte depuis 10 ans contre le pouvoir central, sont des sunnites appartenant à l'ethnie balouche, qui représente une importante part de la population du Sistan-Balouchistan.