Consensus n Le Congrès populaire général (CPG), parti au pouvoir au Yémen, et les partis de l'opposition parlementaire ont signé, hier, samedi, un accord d'entente en vue d'un dialogue national. Ce rapprochement entre le parti au pouvoir et les partis de l'opposition est considéré comme un geste positif salué par le Président Ali Abdallah Saleh. «C'est un pas positif vers la détente politique (...), nous débutons une nouvelle étape», a déclaré à la presse, à l'issue de la signature du texte, le Président Saleh qui a renouvelé un appel lancé en mai à l'opposition pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. L'accord d'entente a été signé par le CPG et le Forum commun, qui réunit plusieurs formations d'opposition, dont le parti Al-Islah, principal groupe islamiste, et le Parti socialiste yéménite (PSY). «Nous sommes dans le même bateau et nous devons naviguer ensemble», a dit le Président Saleh. Pour le faire avancer, «il doit y avoir une direction composée de tous les partis politiques et j'avais dit lors de mon discours en mai que la contribution de tous les partis politiques du Yémen était la bienvenue», a-t-il ajouté. Le 21 mai, à l'occasion du 20e anniversaire de l'unification du Yémen, le Président Saleh avait invité toutes les formations politiques «à l'intérieur et à l'extérieur» du Yémen à un «dialogue national responsable, dans le cadre des institutions constitutionnelles». «En fonction de ce dialogue, il est possible de former un gouvernement composé de toutes les formations politiques influentes et représentées au Parlement», avait-il ajouté, invitant tout particulièrement le PSY à y prendre part. Le PSY était au pouvoir à Aden (Sud) avant l'unification et ses principaux dirigeants, aujourd'hui pour la plupart en exil, sont partisans d'une sécession. L'engagement des deux parties pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, alors qu'un nouvel épisode de la guerre avec les rebelles chiites a abouti à une trève en février dernier, sera d'un grand apport dans la stabilité en matière de sécurité après que le pays eut été confronté à un mouvement sudiste séparatiste et à un renforcement d'Al-Qaîda. Pour rappel, la détermination du pouvoir yéménite à rétablir la stabilité dans ses territoires, notamment à travers la lutte contre le terrorisme, a été saluée par le Président américain Barack Obama. Celui-ci a «loué la détermination du Yémen à lutter contre le terrorisme au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue yéménite Ali Abdullah Saleh», a indiqué la Maison-Blanche dans un compte-rendu de la conversation. Dans son échange avec son homologue, le «Président Obama a défendu l'idée d'un dialogue national au Yémen qui soit étendu et complet sur l'économie, la politique et la question des droits de l'homme», a indiqué la Maison-Blanche.