En période de pointe estivale, le ciel français devrait être affecté cette semaine par une grève, motivée par la crainte d' «un démantèlement » de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), à l'occasion d'une réorganisation du contrôle aérien européen. La DGAC ne sera en mesure d'évaluer les perturbations à prévoir que demain soir, après une rencontre avec les cinq syndicats qui ont déposé un préavis de grève courant de mardi soir à jeudi matin. « Dès lundi, les taux d'annulation seront communiqués de façon à ce que les compagnies ajustent leurs programmes de vols», a indiqué un porte-parole de la DGAC. «Il est impossible de mesurer l'impact du mouvement, parce qu'on est toujours en pleine négociation», a-t-il souligné. En janvier et février, des arrêts de travail pour le même motif avaient entraîné l'annulation de 15 à 25% des vols à Roissy, et de la moitié d'entre eux à Orly. L'impact du mouvement « devrait être similaire», à moins qu'un terrain d'entente entre syndicats et direction ne soit trouvé demain lundi, selon un responsable CGT de l'aviation civile. Majoritaire chez les 4.400 «aiguilleurs du ciel», le SNCTA (53% des voix) n'appelle pas à la grève, et son porte-parole présente par avance ses «excuses» aux voyageurs. «Je comprends les passagers qui râleront», a-t-il déclaré.