Résumé de la 6e partie n Le tsarévitch parvient à échapper à Baba-Yaga en lui subtilisant son poulain galeux... A minuit sonnant, Ivan-tsarévitch prit le poulain galeux et courut au fleuve de feu. Il agita son mouchoir à droite, un pont s'éleva. Le tsarévitch traversa, puis agita le mouchoir à gauche, mais deux fois seulement. Le pont est resté, mais tout fin, fragile, juste une apparence. Le matin, Baba-Yaga ne retrouva pas son poulain galeux et, furieuse, se lança à la poursuite du tsarévitch. Baba-Yaga se dépêche, ne prend ni cheval ni calèche, dans un mortier de fer trotte, du pilon l'asticote, du balai efface la trace. Elle monta sur le pont pour traverser le fleuve de feu, mais le pont se rompit. Baba-Yaga tomba dans le fleuve — et ce fut sa fin. Ivan-tsarévitch mena son poulain dans les prés verts, les herbages gras. Et, vite, le poulain se fit beau coursier. Alors Ivan-tsarévitch revint chez Maria Morevna. Elle tomba dans ses bras : — Je te croyais mort ! Comment t'en es-tu sorti ? — C'est arrivé comme ci et comme ça... Mais partons vite ! J'ai peur, Ivan-tsarévitch. Kochtchéï va nous rattraper ! — Ne crains rien, j'ai un cheval qui vole ! Le soir, Kochtchéï revient de la chasse, des taillis débouche, sous lui son cheval trébuche. — Tu bronches, vieille carne ? Sens-tu le méfait qui se trame ? — Ivan-tsarévitch est revenu. Il a emporté Maria Morevna. — Et pouvons-nous les rattraper ? — Je n'en sais rien. Cette fois, le cheval du tsarévitch est fils de ma mère, mon jeune frère. Mais on peut toujours essayer. Kochtchéï galopa à toute allure. Il eut du mal cette fois, mais il finit quand même par rejoindre les fuyards. Kochtchéï sauta à terre, leva son cimeterre pour couper Ivan-tsarévitch en menus morceaux, mais le cheval du tsarévitch sur lui-même tourna, d'une grande ruade l'assomma. Et Ivan-tsarévitch acheva Kochtchéï d'un bon coup de sa masse d'armes. Puis, il brûla son corps et jeta les cendres au vent. Maria Morevna, beauté altière, prit le cheval de Kochtchéï, Ivan-tsarévitch le sien et ils s'en allèrent, sans se presser, chez le corbeau, puis chez l'aigle et le faucon. Partout ce n'étaient que fêtes, grande joie et liesse. Et ses beaux-frères disaient : — Ah, Ivan-tsarévitch ! On n'espérait plus te revoir. Mais en voyant ta femme, on comprend le mal que tu t'es donné. De beauté pareille, il n'en existe pas sur toute la terre ! Après avoir festoyé joyeusement, Ivan-tsarévitch et Maria Morevna, beauté altière, s'en sont retournés dans leur royaume. Et ils y ont vécu sans soucis ni tourments, buvant de l'hydromel vieux, mangeant du pain blanc.