Conditions n Le stade doit être homologué conformément à la législation nationale (voire locale) et doit contenir des dispositions relatives à la sécurité et au plan d'évacuation. A défaut, le bailleur de licence (FAF) établit le contenu du certificat de sécurité du stade et conduit la procédure en collaboration étroite avec les instances concernées (autorités locales en matière de sécurité, hôpitaux, sapeurs-pompiers, police, etc.) Le certificat délivré par l'instance concernée ne doit pas dater de plus de deux ans lorsque la saison des compétitions commence. Chaque stade doit disposer d'un local de contrôle offrant une vue panoramique sur l'intérieur de l'enceinte, alors que sa capacité minimale doit être fixée en fonction de la demande moyenne de billets pour le championnat national. Pour les matches en nocturne, le stade doit être équipé d'installations d'éclairage conformes aux normes fixées par la Confédération (CAF). De plus, toutes les tribunes doivent être subdivisées en plusieurs secteurs distincts conformément aux exigences des autorités locales en matière de sécurité ou, à défaut, à celles du bailleur de licence. Le terrain de jeu doit être conforme aux lois du jeu, soit en gazon naturel ou artificiel (selon les normes de qualité FIFA), sous réserve des approbations correspondantes. Chaque stade doit disposer également d'un ou de plusieurs locaux de premiers secours pour les spectateurs qui ont besoin d'une assistance médicale, conformément aux règlements des autorités locales. A défaut, il appartient au bailleur de licence (FAF) de fixer le nombre exact, la taille et l'emplacement de ces locaux, en collaboration avec les autorités publiques appropriées. Quant au local pour les contrôles de dopage, il doit être situé à proximité des vestiaires des arbitres et inaccessible au public et aux médias. Chaque stade doit publier des règles de base et les afficher de manière bien visible par les spectateurs. Ces règles doivent définir tout au moins les autorisations d'entrée au stade, l'annulation ou le report d'événements et les comportements interdits ainsi que les sanctions qui s'appliquent. Sans oublier les restrictions en matière d'alcool, de feux d'artifice, les règles relatives aux places assises et l'analyse des risques spécifiques. Signalétique et indications sur les billets l Tous les panneaux à l'intérieur et à l'extérieur du stade doivent être composés de pictogrammes. Des panneaux clairs et complets doivent être prévus aux abords et à l'intérieur du stade afin d'indiquer les chemins menant aux différents secteurs. Le stade doit disposer d'installations appropriées pour les médias (salle de travail et salle de conférence de presse). Le bailleur de licence fixe les critères pour les installations destinées aux médias nationaux, compte tenu d'un certain nombre de recommandations et en collaboration avec les instances des médias appropriées (commission des médias, etc.) S'agissant des recommandations, on citera une ou plusieurs entrées réservées aux médias, s'il existe un accès séparé pour les photographes et le personnel de télévision ; un guichet ou local d'accueil où les dernières accréditations et informations aux médias à retirer. Les représentants de la presse doivent avoir des sièges permanents, équipés de pupitres suffisamment grands pour y placer un ordinateur portable, un bloc-notes et un téléphone. Chaque pupitre doit être équipé d'une alimentation électrique et prises de téléphone/modem. La salle de travail doit accueillir un nombre déterminé de journalistes, y compris des photographes, elle doit comprendre des places assises en nombre déterminé, une sonorisation et une boîte de branchement centralisée ainsi que des WC hommes et femmes. Par ailleurs, une réservation pour les photographes de places de stationnement à proximité immédiate du point d'accès et/ou d'un endroit pour décharger le matériel des véhicules. Le bailleur de licence fixe les exigences pour la sécurité et le confort des spectateurs à mobilité réduite et de leurs accompagnateurs. Des sièges individuels l Le stade doit être équipé de sièges individuels fixés au sol ou autrement ; séparés les uns des autres, confortables, numérotés et munis de dossiers d'une hauteur minimale de 30 cm, mesurés à partir du siège. Le bailleur de licence fixe le pourcentage minimum de sièges individuels en tribune couverte. Concernant les espaces réservés aux supporters du club visiteur, au moins 5% de la capacité homologuée du stade doivent leur être destinés, dans un espace séparé. Cette disposition est soumise aux décisions relatives à la sécurité (match à haut risque, etc.) prises par les instances compétentes du bailleur de licence et/ou des autorités locales. La nouveauté Des WC hommes et femmes, et propres ! l Les stades doivent être dotés de WC hommes et femmes en nombre suffisant. Ils doivent être installés dans chaque tribune, conformément aux dispositions édictées par les autorités locales ou aux exigences du bailleur de licence. Ces installations doivent comporter des lavabos adéquats au moins avec eau froide et un nombre suffisant de serviettes et/ou de sèche-mains. Elles doivent être bien éclairées, propres et d'une hygiène impeccable. Une procédure devrait être établie de manière à les maintenir dans cet état pendant toute la durée de chaque événement. Manipulation de l'argent Est-ce la fin du sachet noir ? S'il y a un aspect, avec l'avènement du professionnalisme, qui sera vraiment réglementé et fera réagir plus d'un, c'est bien le volet financier qui, jusqu'à maintenant, a été non seulement un sujet tabou, mais souvent entouré d'une gestion occulte. Pendant des années, l'argent du football a échappé au contrôle fiscal de l'Etat et ce ne sont pas les simulacres d'assemblées générales d'adoption des bilans moral et financier, appuyés par des rapports de commissaires aux comptes légers, qui vont prouver le contraire. De grosses sommes d'argent ont été dépensées par les clubs, non pas dans un quelconque investissement, mais surtout pour payer les primes de signature, les salaires et les primes de matchs des joueurs et de l'encadrement. Les transactions de transfert s'effectuent, la plupart du temps, en monnayant du cash dans des sachets en plastique noirs ! Les clubs seront désormais obligés de rétribuer leur personnel selon sa valeur (diplôme, poste occupé, rendement) et selon une grille de salaires et en même temps les déclarer aux institutions concernées (FAF, Ligue professionnelle, impôts…). De plus, le cahier des charges promulgué par le MJS, le 1er juillet dernier, exige du club professionnel des ressources financières suffisantes et compatibles avec les besoins de la compétition et en rapport avec ses activités, pour assurer une comptabilité conformément aux lois et règlements et régler toutes les opérations financières par chèque ou virement. La manipulation d'espèces est ainsi proscrite sauf pour des régies nécessaires aux menues dépenses, et chaque club est appelé à procéder à la comptabilisation régulière de toutes les opérations et de se soumettre aux contrôles sur pièces et sur place des organes et autorités de contrôle. Une structure spécialisée, une sorte de Dncg (Direction nationale de contrôle de gestion), viendrait compléter ce tableau et permettrait aux responsables du sport et aux pouvoirs publics d'avoir un œil particulier sur la gestion financière des clubs. Le cahier des charges proscrit par le MJS conditionne la démarche vers le professionnalisme par l'établissement de réelles relations de travail entre employeurs et employés définies dans un règlement intérieur qui devra être élaboré par chaque club et signé par les deux parties. Le cahier des charges donne une période de 5 années à chaque club pour se doter d'un personnel qualifié à différents niveaux pour éviter le bricolage et les errements du passé. L'encadrement technique L'autre faiblesse de notre football Les chiffres avancés par la Fédération algérienne de football indiquent que notre sport roi accuse un grand déficit en matière d'encadrement, soit plus de 2 000 entraîneurs diplômés, notamment pour les jeunes catégories, malgré les 11 000 éducateurs recensés à travers le territoire national répartis à travers les 1 200 clubs. L'autre défaillance de notre football, c'est cette pyramide inversée puisque l'on compte cette saison plus de 44 000 licences pour les seniors, 40 000 pour les moins de 20 ans et 35 000 pour les moins de 15 ans, alors que les moins de 13 ans ne représentent qu'à peine 4 000. Cela prouve que l'intérêt est beaucoup plus porté aux seniors où la médiatisation et la rémunération sont plus importantes, alors que les jeunes catégories sont pratiquement ignorées. Du côté de la Fédération algérienne de football et du ministère de la Jeunesse et des Sports on est conscient de cela, mais les choses n'arrivent toujours pas à s'enclencher et pour preuve l'absence, à ce jour, d'une Direction technique nationale (DTN) censée être la structure responsable de la politique footballistique d'une nation. Le Sénégal a fait un grand pas en s'adaptant aux exigences de la FIFA et en lançant un championnat professionnel à deux divisions, alors que l'Algérie s'apprête à démarrer le sien lors de la saison 2010/2011, sous l'impulsion des pouvoirs publics. Une commission mixte (FAF - MJS) a déjà été mise en place, il y a quelques mois, et devrait plancher sur un plan de développement du football qui sera soumis au gouvernement pour permettre à ce dernier de cadrer l'accompagnement et les investissements qui seront consentis pour le passage au professionnalisme. Le système de compétition, lui, devra connaître un changement à partir de la saison prochaine puisque les instances ont décidé de passer à une première division à 16 clubs et un second palier à trois groupes de 14 clubs chacun qui constitueront le championnat amateur, alors que la Ligue professionnelle sera composée des clubs ayant répondu aux exigences du cahier des charges, quels que soient leurs paliers.