Position n La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, estime que la transition en Afghanistan ne peut être repoussée indéfiniment, en promettant toutefois que les Etats-Unis continueront à être impliqués dans le pays après juillet 2011. «Le processus de transition est trop important pour être repoussé indéfiniment», a-t-elle lancé ce mardi lors de son discours prononcé au début de la conférence internationale de Kaboul. Washington a toujours indiqué jusqu'à présent qu'un début de retrait des forces internationales à la mi-2011 était conditionné à l'évolution de la situation militaire sur le terrain. «Cette date est le début d'une nouvelle phase, pas la fin de notre implication», a promis la secrétaire d'Etat devant les représentants de 70 pays et organisations internationales. «Nous n'avons aucune intention d'abandonner notre mission à long terme visant à un Afghanistan stable, sûr et pacifique», a-t-elle insisté. Les Etats-Unis, a détaillé Mme Clinton, ont «l'intention de poursuivre (leur) aide au développement économique et (leur) soutien à l'entraînement, à l'équipement et à l'assistance des forces de sécurité afghanes». Mme Clinton elle-même a évoqué «une transition aux forces de sécurité afghanes responsable et associée à des conditions». De son côté, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé que les forces internationales en Afghanistan resteront dans le pays après la période de transition qui vise à donner à l'armée et à la police afghanes le contrôle de la sécurité. La transition se fera graduellement, sur la base d'un examen sobre de la situation politique et sécuritaire, afin qu'elle soit irréversible», a-t-il déclaré lors de la conférence sur l'avenir du pays. «Et quand cela sera fait, les forces internationales ne partiront pas. Elles passeront simplement à un rôle en soutien», a ajouté le secrétaire général de l'Otan. Selon un document préparatoire à la conférence daté du 17 juillet, la communauté internationale soutient le principe d'une montée en puissance de l'armée et de la police afghanes pour que celles-ci prennent le relais des forces étrangères dans tout le pays d'ici à la fin 2014. Une date que le président afghan, Hamid Karzai, s'est donné pour mettre la sécurité de l'ensemble du pays entre les mains de l'armée et la police afghanes. «Je reste déterminé à ce que nos forces de sécurité nationales afghanes seront responsables de toutes les opérations militaires et de sécurité dans le pays d'ici à 2014», a déclaré ce mardi M. Karzai. Le président afghan a souhaité «au cours des prochains mois un accord sur les modalités de la transition confiant au gouvernement afghan l'entière responsabilité de la sécurité du pays», en saluant le «partenariat avec l'Otan et les autres pays» dans le cadre de cette transition.