Nécessité n Il faut qu'il y ait des mesures incitatives pour encourager les investisseurs privés à lancer des projets de centres de thalassothérapie ou de stations thermales. Selon le Dr Baroudi El-Fachouch, médecin thermaliste et conseiller qualité au centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj, il y a eu un début timide avec le privé. «Actuellement, il y a la station de Hammam Mélouane qui vient d'être prise par un privé. Il y a aussi un centre de balnéothérapie privé à Bouchaoui et de petites stations thermales à l'intérieur du pays, mais elles ne sont pas médicalisées.» Et pour lancer des projets de stations thermales autour de chaque source, notre interlocuteur estime qu'il faut que l'Etat facilite l'accès aux financements mais également qu'il y ait un cahier des charges pour un minimum de qualité. «Lors des assises nationales du tourisme, nous avons posé la problématique du développement du thermalisme et de la thalassothérapie. L'Etat veut encourager l'investissement privé. Donc actuellement, il doit uniquement jouer un rôle de régulateur», a-t-il indiqué. Pour encourager l'investissement privé, notre interlocuteur estime qu'il faut d'abord sensibiliser tout le monde, à commencer par le président d'APC qui a une source au niveau de sa commune. «Le P/APC doit protéger les sources thermales de sa commune et attirer des investisseurs pour construire une station autour de cette source. Pour le moment, il y a tout ce travail qui reste à faire.» Selon le Dr El-Fachouch, chaque source thermale est source de richesses car on peut construire une station autour. «Si on prend l'exemple de Bouhanifia, cet endroit s'est développé autour d'une source thermale. Avant, il n' y avait rien, juste une source, des bains, un établissement de soins et ensuite on a construit un hôtel et un restaurant. Et après toute une ville s'est développée autour. C'est devenu un lieu de richesses», a-t-il rappelé. «Nous avons un avantage par rapport à nos voisins, nous avons des endroits qui sont encore naturels. Et actuellement, les gens fuient les villes et cherchent des endroits sauvages et non pollués. Donc si nous avons une vision du développement de ce secteur, elle doit se faire dans ce cadre-là. Il faut également être savoir que beaucoup de demandes ont été déposées au niveau du ministère du tourisme pour la réalisation de stations thermales ou de centres de thalassothérapie», a-t-il ajouté. Selon notre interlocuteur, le thermalisme et la thalassothérapie peuvent avoir «un grand avenir dans notre pays à condition qu'il y ait un développement harmonieux». Il faut savoir que les gens choisissent les stations thermales pour retrouver le calme, estime t-il. «Donc, si on installe une usine polluante à côté de ces stations, personne ne viendra. Il est très important alors que le président de l'APC sache qu'autour d'une source thermale, il ne doit pas y avoir de pollution, même sonore. Les tunisiens ont développé le thermalisme et la thalassothérapie car ils ont su protéger les sources thermales. Et c'est ce qui fait la différence avec nous, pourtant nous avons le même climat», a-t-il expliqué.