Constat n Les quatre ou cinq Distributeurs automatiques de billets (DAB) installés depuis quelques années à l'entrée des établissements financiers affichent presque régulièrement leur «incapacité» à répondre à la demande des usagers de la Carte interbancaire (CIB). Exhibant le plus souvent l'insupportable mention «hors service» ou simplement frappés d'une croix rouge sur leur écran vide, ces appareils censés rendre service sont constamment en panne, au grand dam des usagers de cartes magnétiques. L'un des DAB les plus sollicités est celui de la Grande Poste, mais il fonctionne par à-coups ou selon son «humeur», pour reprendre l'expression de citoyens dépités. Ces pannes à répétition sont souvent imputées à l'absence ou à la défaillance du réseau par les responsables de la Poste qui tentent d'y remédier. En attendant, les cartes introduites mettent trop de temps à ressortir sans que les précieux billets de banque sollicités ne montrent le bout de leur nez. Certains citoyens avancent que ces équipements ne sont pas alimentés en liquidités, allégation rejetée par les responsables des banques et de la Poste. Il y a aussi des anomalies et des erreurs dénoncées par des détenteurs de cartes CIB qui signalent parfois un «décalage» (évidemment à la baisse !) entre la somme demandée et celle effectivement libérée par ces équipements, sophistiqués en apparence. Ces désagréments surprise peuvent durer plusieurs heures, voire des jours entiers. Un utilisateur affirme avoir retiré 4 000 dinars dans un DAB, mais lors du retrait des billets, il n'a reçu que 3 000 DA, le ticket mentionnant, lui, 500 euros ! La banque étant fermée ce jour-là (vendredi), le citoyen en question n'a pu faire constater l'erreur provenant de l'automate. Il dit avoir introduit un recours pour être remboursé du différentiel et prend, pendant ce temps, son mal en patience. Les personnes qui se sentent lésées par ces dérèglements, pudiquement appelés «fausses manipulations», se munissent du ticket, de la carte et d'une pièce d'identité pour introduire une réclamation auprès de l'organisme détenteur du DAB incriminé. Que de temps perdu pour des sommes modiques le plus souvent ! Logiquement, des erreurs de caisse sont décelées et le journal des retraits permettra d'identifier la «victime» de cet impondérable informatique, qui pourra obtenir son dû après un certain temps. Le comble de ces «défectuosités» est qu'elles surviennent très souvent en période estivale, marquée par un rush considérable de visiteurs qui ne peuvent que s'en remettre, en cas de «panne sèche», à ce procédé moderne pour des retraits de sommes d'argent indispensables à leur séjour dans la région. «Personnellement, je ne fais pas trop confiance à ces trucs souvent inopérants», glisse un visiteur de passage dans la ville. Il exprime, hélas, un avis quasi général sur ces nouvelles technologies ou, plus correctement, sur l'usage qui en est fait.