Résumé de la 25e partie n Salah, le père de Hakim, est dans le coma. A l'hôpital, où on le néglige, Hayat songe à demander l'aide de Lila, laquelle, il y a deux années, a failli lui prendre son mari… Voilà un moment que la belle-mère Houria est allée la chercher. Hayat commence à regretter ce qu'elle a fait. Comment Hakim réagira-t-il en la voyant ? Certes, il a fait amende honorable, certes il a complètement changé, mais la vue de cette femme qui lui a fait perdre la tête le laissera-t-elle impassible ? Elle se rassura en se disant que cette fois-ci c'est une femme avertie qu'elle aura en face d'elle et non une petite oie naïve qui lui a abandonné son mari ... Son cœur se met à battre néanmoins quand la jeune femme apparaît. Elle est toujours aussi belle, toujours aussi jeune, la taille fine, les cheveux lâchés. Comme instinctivement Hayat va vers Hakim, celui-ci la foudroie du regard. — Ma mère, commence-t-il sa phrase — Non, dit Hayat, c'est moi qui lui ai demandé d'aller la chercher. C'est pour ton père ! En ce moment, il ne faut penser qu'à ton père... — Mon père, s'il reprend connaissance, ne tolérera pas sa présence ici ! — Elle va lui avoir au moins un lit ! dit Hayat. S'il te plaît, Hakim, laisse-la faire, il y va de la vie de ton père ! Il hausse les épaules et détourne la tête. Lila, elle, sans le regarder, ni encore regarder Hayat, jette un coup d'œil sur Salah et quitte le couloir. Houria vient vers son fils. — Elle va lui changer de pavillon ! — Dieu merci, dit Hayat, au moins oncle Salah ne restera pas par terre. Quelques instants après, on vient emmener Salah. Tout le monde suit. Les frères de Mouloud discutent avec Lila. Elle s'assure que Salah est pris en charge et s'en va, promettant de repasser prendre de ses nouvelles. Elle a parlé suffisamment fort pour que Hakim et Hayat l'entendent mais elle n'a pas eu un seul regard pour eux. — N'est-ce pas mieux ainsi ? dit Hayat à Hakim. — Elle va s'occuper de lui, dit Houria ; elle va faire intervenir des médecins. Samir, le plus jeune frère de Mouloud, intervient. — Je lui ai parlé d'une prise en charge à l'étranger ; elle m'a dit qu'elle va voir ce qu'elle peut faire. J'ai espoir ! — Cette fille se débrouille bien, dit Houria. J'ai l'impression qu'elle va nous aider ! Hakim ne dit rien. Hayat le prend par la main et lui dit : — Viens ! Ils quittent le pavillon, font quelques pas à l'extérieur... — Je sens qu'il est perdu ! dit brusquement Hakim — Il faut garder espoir, dit la jeune femme. — Je crois qu'il ne se réveillera plus jamais, continue Hakim, et dire que je lui ai causé un gros chagrin, que je l'ai déçu… — Tu sais bien qu'il t'a pardonné ! — Je n'aurais pas dû, dit-il Et il se met à pleurer comme un enfant… (à suivre...)