Résumé de la 57e partie : Le vieillard laisse les hommes entrer dans la cité, il les autorise à prélever, chacun, une quantité d'or sur les richesses de la ville. Les hommes l'ont remercié, mais une fois qu'il est parti, ils ont ri. — La contenance d'un capuchon ? Mais il est fou ce vieux ! — Oui, il est fou ! Nous allons charger d'or et de pierres précieuses nos chameaux ! Les hommes se sont levés au milieu de la nuit, ils ont jeté toutes les marchandises qu'ils avaient achetées et ils ont mis à la place des coffres pleins d'or et de pierres précieuses. «Nous sommes riches !» Ils pleuraient et riaient à la fois : ils étaient riches, ils allaient vivre toute leur vie dans le luxe et l'insouciance. Le jeune Merzouk, lui, se posait des questions. Pourquoi ces hommes, ont-ils agi de la sorte ? Ce que le vieillard proposait, à chacun, faisait de lui un homme riche mais il fallait que chacun pense à prendre plus, qu'il se montre avide ! Au petit matin les hommes seraient bien partis sans voir le vieillard, mais comme ils redoutaient de se perdre de nouveau et que l'homme a promis de leur montrer le bon chemin, nous l'avons attendu. Il a jeté un coup d'œil sur les bêtes et il s'est écrié : — Vous n'avez pas le droit de prendre ces richesses ! — Elles n'appartiennent à personne, a répondu notre chef. — J'en suis le gardien ! Le chef éclate de rire. — Tu ne gardes que des ruines ! Quant à ces richesses, elles appartiennent à ceux qui les trouvent ! Le vieillard le foudroie du regard. — Elles vont vous perdre comme elles ont perdu ceux qui vous ont précédés ! Il pointe un doigt accusateur. — Remettez-les à leur place et prenez ce que je vous ai autorisé à prendre ! Le chef s'emporte. — Vieux fou ! Tu n'as pas d'ordre à nous donner. Mes compagnons refusaient non seulement de rendre ce qu'ils avaient pris mais ils voulaient encore en prendre davantage. Ils ont écarté le vieillard. — Vous allez à votre perte ! Les hommes rient. — Nous allons devenir riches ! Merzouk, tremblant de peur, s'accroche au bras de son père. — Père n'y va pas ! Prends ce que le vieil homme te donne ! Le père éclate de rire. — Tu veux que les autres s'enrichissent et que nous nous repartions avec ce que ce fou consent à nous donner ! Non, non ! Et il descend avec les autres. Merzouk, lui, reste.Le vieillard l'a regardé et lui dit. — Prends ce chameau et cette outre d'eau et rentre chez toi ! — Mon père, mon oncle et mon cousin sont en bas ! — Ils sont perdus, dit le vieillard. Un vent terrible s'est alors levé et a recouvert la cité de sables…quant à Merzouk, il a pu retrouver son chemin et, au bout de souffrances terribles, parvenir chez lui… (à suivre...)