Dans de nombreux pays musulmans, le gingembre passe pour une panacée, au même titre que la nigelle. Le Coran cite le gingembre, comme l'une des boissons du Paradis (s. al-Insân, verset 17). On rapporte, d'après un récit d'Abû Sa‘id al Khadrî, que l'empereur de Byzance en a offert au Prophète. Il en a mangé et il en a donné à toutes les personnes qui étaient avec lui. En thérapeutique, c'est le rhizome de la plante qui est utilisé. On le consomme comme épice et comme médicament. Les médecins grecs, il soignait les troubles de la digestion et on l'utilisait dans les ophtalmies. Les musulmans le recommandaient pour ses vertus stimulantes, fébrifuges et carminatives. Al Razî et Ibn Mâswîah, l'employaient pour soigner les maladies du foie et les refroidissements. La médecine moderne reconnaît au gingembre de nombreuses vertus. Le gingembre aurait des propriétés antiémétiques, c'est-à-dire combat les nausées, notamment les nausées successives aux opérations. Il combattrait la migraine, protégerait la muqueuse gastrique, ferait baisser le taux de cholestérol et celui des triglycérides, il serait efficace contre la cinétose ou mal des transports. Une de ces qualités – et ce n'est pas la moindre – est d'être un antioxydant, ce qui en ferait un précieux adjuvant dans la prévention des maladies cardiovasculaires. En effet, on a recensé une quarantaine de composés antioxydants, dont certains sont résistants à la chaleur et peuvent être libérés au moment de la cuisson. Ceci explique pourquoi les propriétés du gingembre cuit sont plus fortes que celles du gingembre cru.