Coutume ichael Schumacher et Ferrari ont repris leurs bonnes vieilles habitudes en écrasant, de toute leur supériorité, le Grand Prix d'Australie. Victoire pour l'Allemand, la 71e de sa carrière, «doublé» pour la Scuderia avec la deuxième place du Brésilien Rubens Barrichello, l'inquiétude manifestée dès vendredi lors de la première journée d'essais par la concurrence et Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, s'est avérée fondée. Oui, les Ferrari sont plus intouchables que jamais. «On savait que l'on serait très compétitifs, très forts ici», reconnaissait Michael Schumacher. De là à assister à un cavalier seul du sextuple champion du monde, ne cédant jamais la tête de la course même à l'occasion de ses trois ravitaillements... Meilleurs temps de tous les essais, pole position, meilleur tour en course et victoire : le triomphe était total pour Michael Schumacher, pour Ferrari. Seul l'Espagnol Fernando Alonso (Renault) avait pu limiter les écarts, terminer dans l'ombre des «rouges» sur le podium, le Britannique Jenson Button confirmant, quant à lui, la bonne santé de BAR-Honda avec une sixième place. En revanche, balayées les Williams-BMW de Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya, 4e et 5e à plus d'une minute des Ferrari F2004. Laminées les McLaren-Mercedes, avec David Coulthard 8e à plus d'un tour et Kimi Raikkonen contraint à l'abandon dès le dixième tour. Terrible humiliation pour les troupes de Frank Williams et de Ron Dennis, patrons des deux écuries supposées donner le plus de fil à retordre à Ferrari. Chez Williams, le discours se voulait plus positif. «Nous n'étions pas au niveau de Ferrari et de Renault. Mais c'est loin d'être un mauvais résultat», affirmait l'ingénieur en chef Sam Michael. Excepté Renault, la concurrence pouvait faire grise mine dimanche soir dans le paddock de Melbourne. Et Michael Schumacher de se féliciter. «L'an dernier, je ne comptais que six points après trois courses. Là, j'en ai déjà dix à l'issue de la première», calculait le vainqueur.