Objectif n Les wilayas ont été saisies pour renforcer les opérations au niveau des structures du sang et en dehors des établissements de santé en collaboration avec les directions des affaires religieuses et les collectivités locales. C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de l'Agence nationale du sang, le Pr Kamel Kezzal, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du ministère de la Santé à Alger. «A la veille du ramadan qui coïncide cette année avec le mois d'août et sa suffocante chaleur et vu la diminution du nombre de donneurs de sang durant cette période et en raison de la période de congé, les collectes de sang seront renforcées après la rupture du jeûne, aussi bien pour les centres fixes que mobiles.» 15 équipes, voire des centres de transfusion sanguine mobiles sont mobilisés à cet effet à Alger. Ces centres seront ouverts de 22h à 1h du matin, et à compter du 26e jour du ramadan ces opérations de collecte se poursuivront jusqu'à 4h du matin. Il précisera également que durant le mois sacré, les collectes de sang seront organisées à proximité des mosquées après la prière des Taraouih au cours de laquelle les imams prononcent des prêches sensibilisant la population sur l'importance du don de sang. A titre indicatif, il mentionnera que pendant le ramadan 2009, 36 895 dons de sang ont été recueillis au niveau national dont la moitié en collecte hors hôpitaux. A ce titre, il a signalé que la Société nationale des véhicules (SNVI) construit 24 véhicules de collecte de sang dont 5 seront réceptionnés avant le début du ramadan. Outre les 232 centres qui existent au niveau national, 12 nouvelles structures hors des hôpitaux, notamment à l'est, à l'ouest, au nord et au sud, tels que Alger, Boumerdès (Corso), Batna, Bel Abbes, Béchar, Tizi Ouzou, Tipaza, Tlemcen, Sétif, Constantine, Annaba et Oran seront réalisées avant la fin 2011. «Le manque de sang ne se pose pas dans notre pays. Nous essayons d'éviter au maximum les ruptures de stocks. Aujourd'hui, notre cheval de bataille est de renforcer les banques de sang pour arriver à parer correctement aux besoins des patients en temps et en heure tout en veillant à ce que les quantités soient suffisantes et surtout sécurisées». La stratégie initiée depuis l'année 2000 par le ministère de la Santé et reconduite pour 2010-2014 repose essentiellement sur la promotion de don du sang, la collecte mobile et la séparation de sang (globules rouges, plaquettes et plasma) – en 2000 le sang était séparé à 20% –, mais aussi sur l'organisation d'un fichier régional et national. Le Pr Kamel Kezzal fera remarquer que le besoin se fait sentir surtout dans les grandes villes. En 2009, Alger a enregistré le plus grand taux de collecte, au nombre de 70 000, 35 000 à Oran et le même chiffre à Constantine. Soit un total de 140 000 dans ces trois villes. Au niveau national, il a été enregistré 409 067 dons de sang en 2009, sachant que le taux de dons familiaux a diminué ; 63% des dons sont hors milieu familial et 35% occasionnels.