n L'Etat n'a pas encore jugé utile de mettre en œuvre l'interdiction de la consommation du tabac dans les lieux publics. Pourtant, notre pays a ratifié la convention cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (Cclat) en 2006. Tout un arsenal juridique en la matière a été élaboré, mais l'application tarde à voir le jour. Le décret exécutif fixant les lieux publics où la consommation du tabac est interdite reste, de nos jours, un texte «stérile». Théoriquement, la législation algérienne interdit le tabac dans les structures sanitaires depuis 1985, la loi de 1995 interdit son usage dans les endroits publics alors que le décret de septembre 2001 et l'instruction ministérielle du 10 mars 2002 portent son interdiction dans les lieux publics, l'interdiction totale de sponsoring au profit des compagnies du tabac, l'apposition d'étiquettes d'avertissement général et spécifique à propos de la santé, ainsi que l'affichage de la composition de la cigarette. Même le mouvement associatif n'a, pour le moment, rien fait pour exercer une pression sur les autorités publiques afin d'appliquer les lois et, par conséquent, protéger la santé publique.