Selon le ministre de l'Agriculture, l'année 2003 sera celle de l'exportation. «Aujourd'hui nous n'avons plus besoin d'une agriculture de misère ou de conjoncture, mais d'un secteur agricole orienté vers la production, le rendement et la modernisation afin d'assurer un avenir serein qui nous permettra d'intégrer les marchés mondiaux dans le cadre de l'OMC ou de l'accord d'association avec l'Union européenne en toute quiétude et dans les meilleures conditions possibles». Barkat, initiateur du Pnda ( Plan national de développement agricole ) qui vient de clore ses deux ans d'existence, compte relever le secteur agricole de ses déboires par une professionnalisation sans précédent; en attendant la mise en concession des terres agricoles, dont un avant-projet de loi existe désormais. Avec la garantie que la terre restera toujours propriété de l'Etat même si son exploitation se fait par des privés. Ainsi l'un des effets tangibles de la mise en application du Pnda est que l'Algérie parvienne à un seuil appréciable d'exportation de certains de ses produits dont la pomme de terre dont le commerce atteindra bientôt les 40.000 tonnes promet le ministre. L'éventail des produits exportables s'élargit avec des denrées variées et nouvelles telles que les cham-pignons qui s'ajoutent aux produits traditionnellement exportables comme la datte ou le vin. La gamme des produits agricoles émanant de diverses régions comme Blida, Jijel, Mostaganem...et qui atteindront les marchés extérieurs est appelée à s'allonger. Ce dernier affirmant que l'écueil sur lequel risque de buter le produit algérien est celui d'un marketing-conditionnement et calibrage déficient. Le problème de la disponibilité ne se pose heureusement pas, d'autant plus que les mécanismes de travail avec l'OMC existent grâce à un effort entrepris par le ministère de l'Agriculture dès la mise en place du Pnda. Avec tout ce que cela suppose de mise à niveau et de soutien aux exploitations.