Reprise n C'est demain que débutera le stage de l'Equipe nationale en prévision du match amical contre le Gabon, mercredi, au stade du 5-Juillet. Une nouvelle aventure pour Saâdane et ses hommes. Avant l'arrivée des internationaux, le staff technique sera en conclave aujourd'hui pour préparer le stage et procéder aux derniers réglages concernant le programme des Verts, notamment avec le renfort de Boujemaâ Mohammedi, le nouveau préparateur physique qui rejoint ainsi le duo Zoheir Djelloul, l'entraîneur adjoint, et Hassan Belhadji, l'entraîneur des gardiens, en attendant l'apport du fameux adjoint à Saâdane, dont l'annonce a été faite lors de la reconduction du sélectionneur national par la Fédération algérienne de football, et l'intégration officielle d'Abdelhafid Tasfaout, le nouveau manager à la tête de l'organigramme de l'Equipe nationale. Les trois hommes débattront de l'évaluation que devront subir les coéquipiers de Karim Ziani, de la gestion du groupe, des aspects technico-tactiques et autres sujets qui devront être pris en charge par le staff technique pour repartir du bon pied. Le patron des Verts sait pertinemment qu'il joue gros cette fois, surtout après la participation peu convaincante de son équipe en Coupe du monde et qui en a laissé plus d'un sur sa faim, même si certains voient les choses autrement. Rabah Saâdane qui n'a pas été épargné par les critiques d'anciens joueurs, de techniciens ou d'une partie de l'opinion, devrait appréhender le match de mercredi. Car malgré le soutien des pouvoirs publics, de la fédération et de plusieurs cadres de la sélection, la rencontre face au Gabon constitue un véritable test pour Saâdane dont la cote de popularité sera mise à l'épreuve sur le rectangle vert du stade du 5-Juillet. Une enceinte olympique dont le public est sorti très en colère après la raclée essuyée lors de la dernière sortie de l'Equipe nationale face à la Serbie (0 à 3), en mars, et qui n'a pas pour habitude d'être dupé. En effet, le public algérois a été de tout temps taxé d'exigeant et de ne pas avoir la langue dans la poche lorsqu'il faut s'exprimer ou faire pression. On imagine bien que si Saâdane n'aligne pas un joueur comme Boudebouz, il sera certain d'essuyer une bronca terrible, de même que s'il ne renforce pas l'attaque qui demeure le maillon faible de l'équipe ou bien que cette dernière bafouille son football. Le cheikh a tout intérêt à prendre en considération tous ces détails pour réussir son coup et ce retour en Algérie, à moins d'un mois du premier match des éliminatoires de la CAN face à la Tanzanie. Le public algérien est convaincu que sa sélection nationale recèle d'excellentes individualités et que c'est au staff technique de revoir sa copie, que ce soit au niveau du choix des joueurs, du système de jeu ou du coaching. Porté aux nues après la qualification des Verts pour la CAN et le Mondial-2010, Saâdane sait que le public peut être oublieux et que sa cote se joue comme à Wall Street, soit en fonction de la prestation de l'équipe qui doit non seulement emballer spectateurs et téléspectateurs, mais aussi retrouver le chemin des buts. Connu pour son côté émotif et sensible, Saâdane digérerait mal d'éventuels dépassements de la part des supporters à son égard, lui qui avait annoncé son départ juste après le match face aux Etats-Unis, avant qu'il y renonce suite à la sollicitation du président Mohamed Raouraoua. Le défi du sélectionneur est donc double : regagner d'abord la confiance du public et qualifier l'équipe à la prochaine CAN-2012 en entamant dès ce mercredi, face au Gabon, une nouvelle aventure avec les Verts. Le tout est dans le redémarrage et Saâdane s'attelle à bien préparer son moteur.