La capitale russe respirait à peine ce samedi matin, envahie par la fumée suffocante des feux de forêt et de tourbières, alors que la température devait avoisiner les 40 degrés. A 7h 00 locales, de rares passants se dépêchaient vers le métro, qui n'était pas, lui non plus, à l'abri de la fumée. Plusieurs personnes portaient des masques protecteurs dont les ventes ont explosé. D'autres couvraient leur visage avec des mouchoirs. «A cause de la canicule et de la fumée, Moscou s'est transformée en un volcan infernal qui vomit des tonnes de substances dangereuses sur les gens», s'alarme le quotidien populaire Tvoï Den. Hier, la concentration en oxyde de carbone dépassait de quatre fois les seuils d'alerte. Ce matin, l'odeur de brûlé était toujours aussi forte que la veille et la fumée irritait les yeux. La visibilité sur les autoroutes dans le centre de Moscou était réduite à 100 mètres. Les feux qui ont menacé des installations civiles, militaires et nucléaires, ont forcé, hier, vendredi, les autorités à faire appel aux volontaires après avoir dû déplacer des missiles et organiser une surveillance des zones à risque nucléaire. Certains vols au départ de l'aéroport de Vnoukovo étaient retardés. La rencontre amicale de football, Russie-Bulgarie, initialement prévue mercredi à Moscou, a été déplacée à la même date à Saint-Pétersbourg en raison des conditions atmosphériques déplorables dans la capitale russe.