Soutien n Comme à chaque ramadan, les familles démunies recevront des produits alimentaires de base, ce qui atténue quelque peu leur souffrance... L'aide financière octroyée par l'Etat aux familles nécessiteuses durant le mois sacré de ramadan sera maintenue cette année sous la forme de couffin. Avec l'arrivée de Saïd Barkat à la tête du ministère de la Solidarité nationale, à l'issue du dernier remaniement ministériel, ce dernier avait déclaré que le couffin sera annulé et remplacé par des chèques de 3 000 DA, en sus d'une bonification de 500 DA pour chaque enfant à charge ou d'un ayant droit. Toutefois, quelques jours plus tard, le ministre a déclaré que le couffin sera reconduit cette année, justifiant cela par le fait que les administrations n'étaient pas encore prêtes à bien mener l'opération chèque postal. Un cafouillage qui n'a fait que décevoir, encore une fois, des milliers de familles démunies voulant préserver leur dignité et éviter les longues queues devant les sièges des mairies. Pourtant, l'ex-premier responsable du secteur, l'actuel ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, avait insisté, durant le ramadan-2009, pour dire que le couffin doit être remplacé par le chèque et que toutes les mesures étaient prises en prévision du ramadan-2010 ! Ce qui paraît évident, c'est que les nécessiteux souffriront encore avant de se voir obtenir le soutien occasionnel de l'Etat. Les images de chaînes de distribution de couffins à domicile par des agents municipaux seront présentes plaçant ainsi cette catégorie de la population dans une gêne incroyable. Par ailleurs, on note une réduction palpable dans le nombre de bénéficiaires de cette opération, et ce, en comparaison aux chiffres de l'année dernière. 1 547 956 personnes étaient concernées en 2009 ; 1 426 550 en 2010 ; soit une baisse de 121 406 personnes. Les responsables du secteur ne sont pas arrivés à expliquer si cette baisse est due à l'amélioration des conditions de vie de certains démunis ou plutôt à la radiation de leurs noms des fichiers au niveau des directions de l'action sociale (DAS). Si les couffins offerts aux nécessiteux atténuent quelque peu leur souffrance surtout pendant le mois de jeûne, c'est insuffisant pour soulager une couche entière de la société, fragilisée au fil des ans et qui mène déjà une vie indécente tout au long de l'année. «Le mois de ramadan est la seule période où l'Etat pense aux misérables, alors que cette couche de la société a besoin d'être aidée tout au long de l'année. On aurait aimé voir les responsables opter pour des solutions permettant à ces familles de faire face à leurs besoins, comme la création d'emploi ou le versement d'allocations mensuelles», estiment, à l'unanimité, des bénéficiaires de cette opération. Le couffin distribué comprend, rappelons-le, des produits alimentaires de base (semoule, farine, sucre, café, riz, légumes secs, huile de table, lait en poudre…).