Offre n La viande rouge importée sera commercialisée sur le marché national à des prix ne dépassant pas les 500 DA le kg ,ce qui permet au simple citoyen d'espérer en consommer régulièrement. Une quantité de 4 000 tonnes de viande bovine congelée, désossée et sous vide, sera importée de l'Inde cette année. «Le premier arrivage sera mis sur le marché à partir du 2 août», a déclaré Abdelouahab Zefizef, président du directoire du groupe Sotracov, filiale de la Société de gestion des participations production animale (SGP Proda). Ainsi, après de longues spéculations quant au choix de la provenance de la viande à importer, ainsi que sur l'état de santé du cheptel soudanais, les responsables ont opté pour l'Inde : un pays classé au premier rang mondial dans la production de viande avec un cheptel de 482 millions de têtes. Avant de prendre la décision d'importation, le ministère de l'Agriculture avait envoyé des équipes de médecins vétérinaires pour établir des certificats de bonne santé des bêtes. Les déclarations rassurantes des responsables sur la question des prix ont permis au simple citoyen d'espérer consommer régulièrement de la viande durant ce mois sacré, un aliment dont il a longtemps été privé en raison de sa cherté. Toutefois, les services de contrôle de la qualité et des prix doivent veiller à l'application rigoureuse et stricte des prix annoncés ; certains commerçants malhonnêtes n'hésiteront pas, face à un défaut de contrôle, à augmenter leurs prix pour s'en mettre plein les poches. Les prix des viandes blanches, eux, enregistreront aussi une baisse, grâce à une production nationale qui répond aux besoins du marché local. Selon Bouzid Boukersi, président du directoire de l'office national d'aliment de bétail (Onab), quelque 4 200 tonnes de poulet congelé local sont stockées en prévision de leur distribution durant le mois sacré. Cela permettra, selon lui, de garantir des prix raisonnables à la portée des petites bourses. M. Boukersi a estimé que 250 DA le kilo de poulet pourrait être le prix de référence, plaçant ainsi le consommateur moyen à bien des années où ce prix était de 400 dinars le kilo. Ce qui constitue une bonne nouvelle pour les personnes qui doivent consommer, suite à une maladie chronique ou autre, davantage de viandes blanches plutôt que les viandes rouges pour le taux réduit en matières grasses. Le citoyen moyen est, certes, rassuré face aux déclarations des responsables, mais appréhende les agissements indélicats de certains commerçants. «Les quantités seront suffisantes, mais il faudrait surveiller de près les actions de commercialisation. Car certains commerçants avides de gain facile, n'hésiteront pas à stocker une partie des quantités afin d'augmenter leurs prix. Pour eux, le mois de ramadan est une bonne opportunité pour gagner de grosses sommes d'argent au détriment des petites bourses», s'accordent à dire les personnes interrogées.