En prévision du mois du Ramadhan, le groupe Sotracov importera 4000 tonnes de viande de buffle congelée. L'ouverture des frontières sanitaires avec l'Inde, ou la signature de convention avec les deux pays «nous a permis de réaliser un gain d'environ 1000 dollars la tonne», a affirmé hier à Alger le président du groupe Sotracov chargé de l'opération d'importation des viandes rouges pour dire que l'objectif quantitatif arrêté dans les conditions favorables a été atteint. Ainsi, il semble que le prix compétitif proposé par les opérateurs indiens a beaucoup pesé sur le choix final de la provenance de la viande qui garnira les plats des ménages algériens pendant et après le Ramadhan. Cette option a présidé à cette opération «d'importation soumise à un appel d'offres international», selon ce responsable. En plus de la convention sanitaire conclue entre les deux pays, le groupe a, selon son premier responsable, défini un cahier des charges comprenant une série d'engagements dont l'abattage selon le rite musulman. «Le marché international des viandes rouges connaît depuis l'année passée, une rigidité de l'offre à l'exportation suivie d'une hausse des prix qui sont passés de 3500 courant de l'année 2009 à plus de 4000 dollars la tonne, durant le premier semestre 2010», a justifié M.Zefzaf. En prévision du mois du Ramadhan, le groupe Sotracov a conclu deux contrats pour l'importation de 4000 tonnes de viande de buffle congelée et désossée en provenance de l'Inde. Les arrivages s'échelonnent sur tout le mois d'août et le mois de la première décade de septembre 2010. Les prix à consommateur fixés par le groupe s'élèvent à 410 DA / kg pour les quartiers avant (épaules, poitrine, collier basses côtes, jarret avant) et 560 DA/ kg pour les quartiers arrière ou nobles, à savoir tranches grasses, tendes- de-tranche, semelles, jarret arrière, rumsteack, entrecôtes, filets et faux filet. Toutefois, «Sotracov importe régulièrement de la viande bovine congelée désossée orientée exclusivement vers les collectivités locales», a souligné le même responsable. Les importations réalisées sont estimées, en moyenne, à 2000 tonnes par an, une quantité représentant environ 4% des importations globales. Le reste des importations est effectué par les opérateurs privés. De son côté, l'Office national de l'aliment du bétail (Onab) «ne peut en aucun cas être derrière la flambée du prix du poulet ni en être à l'origine», s'est défendu hier, le président du directoire de cet office, en l'occurrence Bouzid Boukersi. «L'Onab a stocké 42000 tonnes de poulet congelé. L'opération de déstockage a été déjà entamée le 1er août dernier», fera savoir ce responsable. A travers cette opération, la première du genre, l'Onab veut se positionner sur ce créneau de la grande distribution. Absente du marché jusqu'à présent, la production de l'Onab se situe autour des 10%, soit 20.000 tonnes par an sur une production nationale estimée à 300.000 tonnes par an. En juillet 2009, le prix moyen du poulet était de 292 DA, en août 2009 de 330 DA, en juillet 2010 il était de 270 DA et en août de la même année la moyenne est à 310 DA. Cela fera dire à l'orateur qu'une baisse de l'ordre de 20 DA le kilo a été enregistrée. Les capacités de stockage actuelles de ce groupe est de l'ordre de 25.000 tonnes, a indiqué M.Boukersi. Le groupe projette de produire 60.000 tonnes de poulet à l'horizon 2014-2015, soit 20% du marché actuel.