Résumé de la 7e partie n Fatiha réfléchit beaucoup à l'homme qui l'a abordée : même s'il est séduisant, elle ne veut pas avoir affaire à lui. Le lendemain, en s'apprêtant à rentrer au restaurant, elle se retourne. Elle a cru que quelqu'un la suivait. «C'est sans doute lui», se dit-elle. Mais elle s'est trompée. Elle a cru encore le revoir, dans la grande salle du restaurant, mais ce n'est pas lui, non plus. Un des serveurs se rend compte de son agitation. — qu'y a-t-il ? Elle rougit. — ce n'est rien ! — on dirait que tu as peur de quelque chose ! — non, non… Le serveur hoche la tête : — en tout cas, s'il y a quelque chose, tu m'en informes ! Elle se retournera moins, mais elle va quand même faire attention à tous les clients qui entrent. Elle peut respirer, il n'est pas revenu. Il ne revient pas le lendemain, non plus, ni le surlendemain. Elle commence à l'oublier quand elle le voit arriver. Dès qu'il l'aperçoit, il se met à sourire, mais elle détourne sa tête. «je ne veux pas tomber dans son piège !» Il a beau lui faire signe, elle ne va pas vers lui. C'est un autre employé qui le sert. Elle évite même de s'approcher de sa table. Quand il finit de manger et qu'il s'approche de la caisse pour payer, elle s'éloigne. Mais il ne va pas lui parler. La jeune femme n'est pas moins inquiète : peut-être va-t-il l'attendre à l'extérieur et l'aborder ou peut-être même va-t-il l'agresser? Elle pense se confier à ammi Moh', le chef cuisinier, mais elle se dit qu'elle doit régler elle-même le problème. Aujourd'hui, ammi Moh' va l'aider mais qui l'aidera demain et les autres jours si cet importun revient ? Elle finit son service et résolument gagne la sortie. Elle jette des coups d'œil furtifs dans la rue : il n'est pas là ! Elle presse le pas. C'est l'après-midi et habituellement quand elle ne travaille pas la nuit, elle rentre à pied. Mais aujourd'hui, elle prend le taxi. Elle presse le pas vers la station, mais il y a du monde à la station de taxis ! Elle n'a pas plus de chance avec le bus, alors autant rentrer à pied. — Bonjour mademoiselle ! Elle manque de se trouver mal : c'est lui ! Elle veut s'enfuir... — Mais arrêtez ! Je ne vous veux aucun mal ! — Laissez-moi, dit-elle au bord des larmes. — Je veux seulement faire connaissance avec vous ! Vous êtes seule et je suis seul : pourquoi ne pas devenir amis ? Elle continue à marcher rapidement, sans répondre. — Je vous en prie… — Laissez-moi ! répète-t-elle. Elle presse le pas. — attendez ! (à suivre...)